🚀 L’IA ProPicks rapporte +34,9%!Lire plus

Accord de Paris sur le climat: les atermoiements de Trump

Publié le 09/05/2017 16:55
Mis à jour le 09/05/2017 18:01
Donald Trump à la Maison Blanche le 4 mai 2017 (Photo MANDEL NGAN. AFP)
INTC
-
MSFT
-
BP
-
GOOGL
-
XOM
-
DD
-
GOOG
-

Donald Trump à la Maison Blanche le 4 mai 2017 (Photo MANDEL NGAN. AFP)

Partir avec fracas au risque de faire s'écrouler l'édifice ou rester en recherchant des ajustements ? Le président américain Donald Trump a du mal à trancher sur l'accord de Paris sur le climat.

Pendant sa campagne, l'homme d'affaires septuagénaire, qui martèle vouloir mettre fin à la "guerre contre le charbon", avait promis d'"annuler" cet accord conclu fin 2015 dans la capitale française par plus de 190 pays.

Mais depuis son installation à la Maison Blanche, il a envoyé des signaux contradictoires, reflets des courants contraires qui traversent son administration sur la question climatique mais aussi, au-delà, sur le rôle des Etats-Unis dans le monde et leur rapport au multilatéralisme.

Une réunion prévue mardi à la Maison Blanche pour discuter d'une éventuelle sortie des Etats-Unis de ce texte emblématique a été reportée à une date indéterminée. C'est la deuxième fois que le rendez-vous est annulé.

Or le monde entier a les yeux braqués sur Washington: deuxième émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, les Etats-Unis sont au coeur du jeu.

Leur retrait serait un camouflet pour la "diplomatie climat" qui, il y a moins de 18 mois, célébrait à Paris un accord historique, rendu possible par un pacte âprement négocié entre Washington et Pékin.

Claquer la porte "ternirait l'image de l'Amérique" avec "des dommages collatéraux au-delà du climat", estimait récemment dans un entretien à l'AFP Todd Stern qui fut, jusqu'en 2016, émissaire américain dans les négociations internationales.

Une solution politiquement habile pourrait être de rester dans l'accord, qui vise à limiter la hausse de la température mondiale en deçà de +2°C, mais de lancer un réexamen des objectifs américains.

Cela permettrait de garder un siège à la table des négociations tout en envoyant, en interne, le signal d'une forme de rupture avec l'administration démocrate de Barack Obama.

- "Mauvais accord" -

Les positions ne sont pas forcément là où on les attends le plus, si l'on se fie aux titres des personnes concernées.

Le patron de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), Scott Pruitt, le dit ouvertement: il est favorable à une sortie de l'accord.

"Nous devons en sortir. C'est un mauvais accord pour l'Amérique", affirmait-il mi-avril, déplorant, de manière erronée, que la Chine et l'Inde n'aient "aucune obligation d'ici 2030".

Le secrétaire à l'Energie, Rick Perry est lui favorable à un maintien dans l'accord, tout comme le secrétaire d'Etat Rex Tillerson, ancien PDG du géant pétrolier ExxonMobil (NYSE:XOM).

Le monde des affaires est, dans l'ensemble, sur la même ligne. Une douzaine de grands groupes, parmi lesquels le pétrolier BP (LON:BP), le géant de l'agrochimie DuPont (NYSE:DD), ou encore Google (NASDAQ:GOOGL), Intel (NASDAQ:INTC), Microsoft (NASDAQ:MSFT), ont pressé Donald Trump de ne pas en sortir.

L'objectif des Etats-Unis, fixé par l'administration Obama, est une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025 par rapport à 2005.

Un réexamen pourrait se traduire par un objectif moins ambitieux avec la même date ou un changement de calendrier, en fixant par exemple un objectif à l'horizon 2030.

Une sortie pure et simple est plus compliquée qu'il n'y paraît, plusieurs années étant nécessaires, suivant les textes, avant que le retrait d'un pays ne devienne effectif.

Mais au-delà de ce point de procédure, l'annonce d'un retrait américain constituerait une véritable déflagration.

Car la lutte contre le changement climatique est d'abord affaire de signaux envoyés sur une volonté commune de limiter les émissions de gaz à effet de serre pour freiner l'envolée de la température mondiale. C'est en cela que l'accord de Paris fut une véritable percée.

La Maison Blanche n'a pas annoncé de date pour une nouvelle réunion en interne. Mais a promis qu'elle qu'elle fera connaître sa position avant le sommet du G7, qui aura lieu les 26 et 27 mai en Italie.

Plutôt discret depuis son départ de la Maison Blanche, Barack Obama a fait mardi un retour remarqué en s'exprimant précisément sur le climat, qui fut l'une des priorités de ses deux mandats.

"Il est important que les grands pays qui sont de grands émetteurs (de gaz à effets de serre) montrent la voie", a-t-il lancé depuis Milan, dans un message aussi clair que possible à son successeur.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés