Npower, la filiale britannique du géant allemand de l'énergie RWE (DE:RWEG), a annoncé mardi la suppression de 2.400 emplois d'ici à 2018, en raison de lourdes pertes et d'une chute de son nombre d'abonnés l'an passé.
"D'ici à 2018, environ 2.400 personnes de moins travailleront pour npower, que ce soit directement ou indirectement", a expliqué Paul Coffey, le directeur général de RWE npower dans un communiqué.
Le groupe emploie environ 11.500 personnes au Royaume-Uni, en comptant les emplois indirects, ce qui signifie que plus de 20% du personnel sera concerné.
Npower a fait état d'une perte d'exploitation de 99 millions de livres (128 millions d'euros) l'an passé. Pour l'expliquer, il a mis en avant "une forte concurrence sur les marchés des particuliers et des entreprises, de moindres volumes vendus et le coût de problèmes dans les services aux particuliers".
La filiale a perdu plus de 250.000 clients, et ne comptait plus que 4,77 millions de comptes à la fin 2015. Elle a aussi dû s'acquitter d'une somme de 26 millions de livres pour dédommager des clients irrités par des problèmes dans son système de facturation.
M. Coffey a reconnu que npower fonctionnait avec "des processus trop compliqués qui ont mécontenté les clients, entraîné de nombreuses plaintes et coûté de l'argent pour remettre les choses à l'endroit". Il a souligné que la filiale devait en conséquence revoir de fond en comble son fonctionnement et se restructurer.
Eamon O'Hearn, un responsable du syndicat GMB, a jugé que "la main-d'oeuvre allemande de RWE ne serait pas traitée de cette manière". "Cela renforce l'impression que cette annonce intervient pour satisfaire les traders de la City sans tenir compte de son impact" sur les personnes concernées.
Touchée de plein fouet par la chute des prix de gros de l'électricité et la concurrence de l'électricité renouvelable subventionnée, la maison-mère allemande RWE a annoncé plus tôt dans la journée un recul de ses bénéfices l'an passé et de sombres perspectives pour 2016.