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Glyphosate: Paris votera contre la renouvellement de la licence dans l'UE

Publié le 30/08/2017 16:39
Des environnementalistes brandissent des maquettes de papillons géants à côté d'un immense spray de désherbant au glyphosate devant la porte de Brandebourg à Berlin, le 8 février 2017 (Photo Britta Pedersen. dpa)
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Des environnementalistes brandissent des maquettes de papillons géants à côté d'un immense spray de désherbant au glyphosate devant la porte de Brandebourg à Berlin, le 8 février 2017 (Photo Britta Pedersen. dpa)

La France votera contre la proposition de la Commission européenne de renouveler pour dix ans la licence du glyphosate, l'herbicide controversé et le plus répandu dans l'UE, a indiqué mercredi le ministère français de la Transition écologique.

La France a une position-clé car une majorité qualifiée (55% des États membres représentant 65% de la population de l'Union) est requise dans ce dossier, qui fait l'objet d'une controverse scientifique.

En 2016, elle s'était opposée à la ré-autorisation, ainsi que Malte, tandis que sept pays s'étaient abstenus, dont l'Allemagne et l'Italie, bloquant la décision. Le nouveau vote est prévu début octobre.

"La France votera contre la ré-autorisation pour dix ans du glyphosate en raison des incertitudes qui demeurent sur sa dangerosité", a indiqué à l'AFP une source au ministère de la Transition écologique.

Le vote sur l'autorisation de cet herbicide controversé devrait avoir lieu le 4 octobre lors d'un comité d'experts durant lequel les pays donneront leur position.

En juillet, la Commission a proposé le renouvellement de la licence du glyphosate qui expire fin 2017. Cette substance active entre notamment dans la composition du Roundup, le produit phare de Monsanto (NYSE:MON).

En 2016, faute de majorité qualifiée entre les 28, la Commission avait exceptionnellement prolongé l'autorisation pour 18 mois, jusqu'à fin 2017, dans l'attente de nouveaux avis d'agences européennes.

Depuis, l'agence européenne en charge des produits chimiques (ECHA) et celle de la sécurité des aliments (EFSA) ont estimé qu'il n'y avait pas de raison de classer cette substance comme cancérogène.

Leurs avis n'ont toutefois pas mis fin à la controverse scientifique sur la dangerosité de ce produit classé "cancérogène probable" par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ, OMS).

L'ONG française Générations futures a indiqué "se réjouir de la position ambitieuse de la France sur ce sujet". "Il va maintenant falloir que le gouvernement français réussisse à convaincre d'autres États membres de le rejoindre sur cette position. Les citoyens européens et les ONG comptent sur lui pour montrer la voie", a commenté François Veillerette, le directeur de l'association.

Générations futures, sur la base d'un rapport réalisé par l'ONG autrichienne Global 2000, avait récemment mis en cause l'évaluation réalisée par l'ECHA et l'EFSA, estimant que certaines études avaient été mal ou pas prise en compte.

Du côté du monde agricole, les réactions ont été très négatives, car un recours "raisonnable" au glyphosate est jugé "essentiel" pour que les semis puissent se développer face aux mauvaises herbes, selon Arnaud Rousseau, président de la Fédération des oléoprotéagineux (pois, lupins, féveroles).

La suppression du glyphosate, estiment les techniciens, va aussi renchérir les coûts d'exploitation pour les agriculteurs, car ils vont devoir recourir de nouveau aux labours pour nettoyer les sols avant semis.

Arnaud Rousseau va plus loin en estimant qu'une interdiction du glyphosate met en péril tous les efforts menés par de plus en plus d'agriculteurs pour capter le carbone des sols et ainsi lutter contre le réchauffement climatique.

"En condamnant le glyphosate, @N_Hulot enterre l'agroécologie et les efforts entrepris par les agriculteurs sur les sols", a tweeté le professionnel.

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