Investing.com - Les prix du pétrole ont atteint un nouveau sommet pour 2019 mardi, après que la Maison Blanche ait confirmé qu'elle ne prolongerait pas les dérogations accordées aux pays qui leur avaient déjà permis d'acheter du brut iranien.
Les contrats à terme West Texas Intermediate négociés à New York ont gagné 71 cents, soit 1,07%, à 66,26$ le baril à 15h40. Cela reste proche du plus haut journalier de 66,29$, aussi le plus haut niveau depuis le 31 octobre.
Entre-temps, le Brent, l'indice des prix du pétrole hors des États-Unis, a progressé de 27 cents, ou 0,3%, à 74,31$. Le plus haut journalier de ce mardi est à 74,69$, le plus cher depuis le 1er novembre.
"Nous n'accorderons plus d'exemptions", a déclaré lundi le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, ouvrant ainsi la voie à la possibilité pour Washington d'imposer des sanctions économiques aux entreprises ou aux institutions financières qui achètent du pétrole iranien après la fin des dérogations en vigueur le 2 mai.
La plupart des analystes s’attendent à ce que la mesure resserre encore l’offre et pousse les prix à la hausse, bien que Pompeo ait insisté sur le fait que les États-Unis étaient en «discussions constantes avec leurs alliés et partenaires» pour trouver une autre source de pétrole.
Les marchés ne semblaient pas convaincus par les propos du président américain Donald Trump selon lesquels l'Arabie Saoudite et d'autres pays de l'OPEP augmenteraient leur production pour remplacer l'offre perdue à la suite des sanctions américaines contre le pétrole iranien.
"Trump s'attend à ce que les membres de l'OPEP+ annulent rapidement leurs réductions de production, ainsi que remplacer les barils perdus en provenance d'Iran et d'autres sources telles que le Venezuela et la Libye", a déclaré un analyste senior des matières premières chez Investing.com, Barani Krishan. "Riyad n'a pas donné une telle assurance."
Le ministre saoudien de l'Énergie, Khalid Al-Falih, a déclaré que le royaume coordonnera ses activités avec les autres producteurs de brut afin de garantir des approvisionnements suffisants et que le marché "ne se déséquilibre pas", ne promettant toujours pas de compenser l'offre perdue.
«Trump (est) très sûr que le CCG (Conseil de Coopération du Golfe) compensera les barils perdus, mais ce n'est PAS DU TOUT ce que Khalid al Falih a dit», a tweeté Ellen Wald, chercheuse principale non-résidente au Global Energy Center de l'Atlantic Council.
Les Futures Essence ont peu varié à 2,1272$ le gallon à 15h50, tandis que les Futures Fioul ont progressé de 0,5% à 2,1155$ le gallon.
Enfin, les Futures Gaz naturel ont chuté de 2,35% à 2,498$ par BTU.