Par David Wagner
Investing.com - Les prix du pétrole brut WTI démarrent la semaine en nette hausse, repassant au-dessus du cap des 30$ à 30.70$ en hausse de 4%, et au plus haut depuis le 13 mars, dans le cadre d’une troisième séance de hausse consécutive.
Rappelons que les 3 derniers jours de trading de la semaine dernière ont donné lieu à une hausse cumulée de plus de 19%.
On notera que l’or noir a été soutenu en grande partie par les efforts pour rééquilibrer une dynamique de l'offre et de la demande qui avait été bouleversée en raison des effets de la pandémie COVID-19.
L’assouplissement des mesures de confinement un peu partout dans le monde laisse en effet espérer une reprise des transports qui stimulera la demande.
Quant à l’offre, les investisseurs pétroliers sont également devenus plus optimistes, l'Arabie Saoudite ayant déclaré qu'elle réduirait d'un million de barils supplémentaires par jour en juin, les Émirats arabes unis et le Koweït ayant également contribué plus que leurs objectifs.
Pendant ce temps, aux États-Unis, les données hebdomadaires de Baker Hughes de vendredi ont montré que le nombre de plateformes US de forage a chuté de 34 à 258. Cette baisse représente une chute de près de 60 % du nombre de plates-formes en activité depuis le récent pic de mars, ce qui, selon Rystad Energy.
"La balance des risques a basculé vers le haut", a écrit Stephen Innes, stratège en chef du marché mondial chez AxiCorp, dans une note de recherche publiée ce lundi.
"Le prix du pétrole pourrait continuer à augmenter, d'autant plus que les restrictions de mobilité s'assouplissent", a-t-il écrit. "En effet, le marché frappe à la porte des 30 dollars du WTI, ce qui constituera un point d'inflexion psychologique important si les traders mettent une marge de manœuvre décente au-dessus de ce niveau clé", a-t-il déclaré.
ING (AS:INGA) a également émis un avis positif sur le pétrole dans une note ce matin, soulignant qu’ « il est clair que les fondamentaux du marché s'améliorent », mais a associé ce commentaire d’un appel à la prudence :
« Nous continuons à penser que le marché se redresse trop vite, avec le risque qu'un renforcement supplémentaire ne fasse que prolonger le déséquilibre entre l'offre et la demande » a en effet écrit la banque.
Enfin, on notera qu’en dehors des différentes statistiques hebdomadaires sur le stockage de pétrole et l’activité de l’industrie, les traders surveilleront cette semaine une réunion des régulateurs du Dakota du Nord qui discuteront mercredi de la possibilité de quotas de production.