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Nouveau scandale de maltraitance animale dans un abattoir de l'Indre

Publié le 03/11/2018 20:37
Capture d'écran d'une vidéo diffusée par l'association L214, montrant un employé de l'abattoir du Boischaut, à Lacs, dans l'Indre (Photo HO. L214 - Éthique & Animaux)
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Capture d'écran d'une vidéo diffusée par l'association L214, montrant un employé de l'abattoir du Boischaut, à Lacs, dans l'Indre (Photo HO. L214 - Éthique & Animaux)

Une nouvelle vidéo choc de maltraitance animale, diffusée par l'association militante L214, a conduit samedi à la fermeture provisoire d'un abattoir certifié bio de l'Indre, à la demande du ministre de l'Agriculture.

Des animaux suspendus par une patte, découpés alors qu'ils sont encore conscients : ces images filmées en secret entre fin août et début septembre par l'association de défense des animaux, ont conduit la préfecture à suspendre immédiatement, et de manière provisoire, les activités de l'abattoir du Boischaut, un établissement public de Lacs (Indre), géré par la communauté de communes du Pays de La Châtre-Sainte-Sévère.

Quelque 17.000 animaux sont équarris chaque année dans cet abattoir certifié bio, qui compte 17 salariés.

Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, qui a dénoncé dans un communiqué des "pratiques inacceptables", indique avoir également mandaté la Brigade nationale d'enquête vétérinaire pour diligenter une enquête administrative.

"Sur la base des conclusions, des décisions appropriées seront ensuite prises", précise le communiqué du ministre.

Pourtant "des points de non-conformité majeurs" avaient déjà été relevé en 2016, souligne L214 sur son site, en dénonçant "les carences des services vétérinaires qui permettent la persistance de ces actes".

Sollicité par l'AFP, le parquet de Châteauroux a indiqué que deux plaintes avaient été déposées vendredi. L'une par l'abattoir pour deux infractions : intrusion et captation d'image d'un lieu privé. L'autre par l'association L214 pour "maltraitance animale".

L'association a fourni "45 pages d'éléments qui tiennent à prouver des mauvais traitement sur les animaux. Deux enquêtes préliminaires ont été ouvertes", a précisé à l'AFP le parquet.

- Carrefour (PA:CARR) et Système U suspendent leur approvisionnement -

L'AFP a tenté à plusieurs reprises de contacter les responsables de l'abattoir, qui sont demeurés injoignables.

Par ailleurs, l'association L214 avait appelé les groupes de distribution Système U et Carrefour, qui commercialisent de la viande issue de cet abattoir, à "cesser immédiatement de s'approvisionner auprès de celui-ci".

Les deux distributeurs ont décidé de ne plus travailler dans l'immédiat avec l'abattoir incriminé, ont-ils déclaré à l'AFP. "Nous attendons les suites de l'enquête et nous verrons ce qu'il adviendra de nos relations avec celui-ci", a ajouté une porte-parole du groupe Carrefour.

Pour sa part, François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, a condamné "fermement les pratiques cruelles, inadmissibles en France en 2018". "Les inspections et audits ne suffisent plus, il faut maintenant contrôler les abattoirs en continu pour mise aux normes et éradication de ces pratiques", a ajouté le ministre écologiste.

Mais "plus de deux ans après un audit accablant montrant que 80% des chaînes d'abattage présentaient des non-conformités, la situation dans les abattoirs est identique", a riposté samedi soir L214, après les réactions d'indignation des ministres.

Appelant le gouvernement à prendre "des mesures concrètes pour tous les abattoirs", l'association a réitéré sa demande d'intégrer le Comité national d’éthique des abattoirs (CNEAb), un groupe de concertation chargé de débattre de l'évolution de la législation relative à la protection animale en abattoir.

L'association L214 avait notamment dénoncé en mars 2016 des souffrances animales au sein de l'abattoir de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) en utilisant le même mode d'action, des vidéos prises en secret.

Deux ans et demi après la diffusion de ces images éprouvantes, l'ex-directeur de l'établissement a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Pau à six mois de prison avec sursis et les employés à des amendes.

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