Une légère détente était à l'ordre du jour sur les marchés pétroliers ce midi alors que la situation en Irak ne semble guère s'arranger. A cette heure, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en juillet se tasse de 0,2% à 112,7 dollars, le WTI américain de même échéance cédant 0,5% à 106,3 dollars.
Certes, les nouvelles du front macroéconomique ne sont pas excellentes, à commencer par celles des Etats-Unis, qui concentraient en 2013 quelque 10,8% de la production mondiale de brut et 19,9% de sa consommation, selon la dernière livraison du recueil de référence publié par BP (LONDON:BP).
En effet, le FMI a lui aussi constaté que des conditions hivernales particulièrement rudes avaient pénalisé l'économie des Etats-Unis au 1er trimestre, période durant laquelle le PIB s'est contracté de 1%, selon le Bureau of Economic Analysis. Il ajoute qu'un rebond significatif est en cours, mais qu'il ne devrait cependant pas compenser intégralement le 'manque à gagner', d'où l'abaissement des projections annuelles. Selon le Fonds, la croissance américaine ne devrait plus atteindre 2,8%, mais 2% seulement, avant 3% (confirmés) en 2015.
Certes, la consommation de brut est étroitement liée à l'intensité de l'activité économique. Cependant, a court terme, les réserves commerciales pétrolières américaines devraient soutenir les cours. Selon un consensus d'analystes, les stocks de brut sont attendus à la baisse aux Etats-Unis (demain, ndlr) avant le rapport de l'American Petroleum Institute (API) aujourd'hui, indiquent les analystes de Saxo Banque.
Mais ce sont surtout les facteurs géopolitiques qui soutiennent le brut. Selon Société Générale, 'les marchés suivent de près les derniers développements (des combats) en Irak', où 'une nouvelle escalade ne peut pas être écartée'.
Les djihadistes sunnites de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui ont pris le contrôle d'une bonne partie du nord du pays, se rapprochent toujours de Bagdad. Les Etats-Unis vont envoyer l'équivalent d'une voire deux compagnies de soldats pour protéger leur ambassade dans la capitale irakienne. Par ailleurs, ajoute Saxo Banque, le Pentagone a déjà envoyé un porte-avions dans le Golfe et un autre navire de 550 Marines est attendu.
Rappelons que l'Irak a produit 3,1 millions de barils/jours en 2013 selon BP, à comparer avec 36,8 millions de barils/jour pour l'OPEP dont le pays fait partie. Notons que
Autre facteur de risque, ajoute Société Générale : l'évolution du 'contentieux entre l'Ukraine et Gazprom (MCX:GAZP) quant au règlement du gaz'. Rappelons que la Russie est un important fournisseur de gaz, mais aussi de pétrole.
Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.