Le cours de l'or noir progressait ce midi malgré une accumulation d'indicateurs fondamentaux plutôt négatifs. Jeudi midi, le baril de Brent de mer du Nord livrable en mars 2017 gagnait 0,5% à 55,3 dollars, le WTI américain de même échéance le suivant de 0,3% à 52,9 dollars.
Du côté américain, si les statistiques hebdomadaires des stocks commerciaux de brut (+ 2,8 millions) publiées hier étaient conformes aux attentes, elles sont cependant orientées vers le haut, et celles de produits raffinés ont déçu.
De plus, l'Energy Information Agency a aussi fait état d'une légère hausse des extractions américaines d'or noir la semaine passée, à 8,961 millions de barils/jour. C'est-à-dire presque 200.000 barils/jour de plus que fin 2016 alors que depuis lors, l'Opep, elle, s'efforce de réduire sa propre production pour se conformer à ses quotas.
Enfin, la major britannique BP (LON:BP) a publié sa traditionnelle étude prospective annuelle de référence pour le secteur, dont le ton est peu enthousiasmant. BP estime que la croissance de la demande mondiale de pétrole devrait encore croître dans les 20 prochaines années, mais à un rythme plus faible. En outre, à partir de 2030, la croissance pourrait venir, non plus de l'essence ou des carburants utilisés dans les moyens de transport, mais de la fabrication de tissus ou de plastiques, ce qui est 'un changement majeur', souligne un bureau d'études parisien.
Enfin, le directeur général du groupe, Bob Dudley, s'attend à une année 2017 aussi difficile que la précédente.
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