Les habitants de San Francisco aux Etats-Unis ont voté massivement mardi en faveur d'un impôt sur les grandes entreprises de la ville pour aider ses milliers de sans-abri, selon les résultats officiels mercredi, une taxe qui divise âprement certains patrons de la "tech".
La mesure, baptisée "Prop C", et approuvée par 60% des électeurs de la ville, doit rapporter selon ses promoteurs 250 à 300 millions de dollars pour financer l'aide aux SDF, un problème endémique dans cette cité de près de 900.000 habitants, où se trouvent notamment les sièges de Twitter (NYSE:TWTR), Uber, Airbnb, du groupe de "cloud" informatique Salesforce ou en encore des startups de paiement Stripe et Square (NYSE:SQ).
Elle avait déclenché une vive querelle par Twitter et interviews interposés entre le patron de Salesforce Marc Benioff, fervent promoteur de la taxe, et celui de Twitter Jack Dorsey, également à la tête de Square, opposé à ce nouvel impôt, de même que Patrick Collison, dirigeant de Stripe.
Ce vote "signifie que les sans-abri auront un toit et l'aide dont ils ont besoin !", s'est réjoui Marc Benioff sur Twitter mercredi.
Les entreprises technologiques, qui versent à leurs employés des salaires très élevés, sont considérées comme largement responsables de la hausse démentielle des prix de l'immobilier et du coût de la vie à San Francisco ces dernières années.
La maire de la ville, London Breed, qui propose son propre plan de lutte contre la pauvreté, avait signifié son opposition à cette mesure.
Au-delà de San Francisco, c'est toute sa région, et particulièrement la Silicon Valley située à une cinquantaine de kilomètres plus au sud et qui abrite les sièges de Facebook (NASDAQ:FB), Apple (NASDAQ:AAPL), Google (NASDAQ:GOOGL) etc. qui est confrontée à l'explosion des prix de l'immobilier et à la crise du logement.
Le boom de la "tech" a également entraîné un accroissement considérable des embouteillages au sud et à l'est de San Francisco.
En Californie, comme dans d'autres Etats américains, une proposition de mesure ayant récolté suffisamment de signatures de citoyens peut-être soumise au vote des électeurs lors des jours de scrutin, comme mardi, jour des élections de mi-mandat.