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CGG rejette l'offre à 1,5 milliard d'euros de Technip

Publié le 20/11/2014 12:13
CGG rejette l'offre à 1,5 milliard d'euros de Technip
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par Benjamin Mallet

PARIS (Reuters) - Technip a annoncé jeudi avoir approché CGG en vue d'un rachat de la société pour 1,47 milliard d'euros dans le cadre d'une OPA en numéraire dont le groupe français de services et d'équipements géophysiques a rejeté les modalités.

Spécialisé dans les équipements pétroliers et gaziers, Technip a fait savoir dans un communiqué qu'il proposait 8,3 euros par action CGG et que son projet reposait sur l'intégration des activités de réservoir et de traitement de données de la société, ainsi que de ses équipements sismiques.

Technip, qui dit avoir approché sa cible le 10 novembre, envisage également "un renforcement puis une séparation" de la division Acquisition de CGG, qui inclut une flotte de navires équipés pour mettre en évidence des réserves de pétrole. Cette division a représenté environ 60% du chiffre d'affaires global de CGG en 2013.

CGG a souligné dans un communiqué le caractère non sollicité du projet et "a considéré que les conditions n'étaient pas réunies pour y donner suite".

Technip a pour sa part souhaité "un dialogue constructif avec le conseil d'administration de CGG".

Une source industrielle, proche du dossier, a déclaré à Reuters que les administrateurs de CGG avaient rejeté à l'unanimité l'offre de Technip et qu'aucune discussion n'était aujourd'hui en cours entre les deux sociétés.

Selon cette source, au-delà d'un prix jugé trop bas, CGG redoute la cession ultérieure de la division Acquisition et ses conséquences sociales pour les quelque 500 personnes qu'elle emploie à Massy (Essonne).

"Il n'y a aucune synergie industrielle, il y a simplement une logique de 'raid' financier qui vise à démanteler une entreprise", a-t-elle estimé.

Technip propose une prime de 27,4% par rapport au cours de CGG mercredi en clôture. A ce même cours, CGG avait toutefois perdu 71% de sa valeur boursière depuis début 2013.

Son offre sur CGG intervient dans un contexte de chute des prix du pétrole et de consolidation dans le secteur des services, notamment avec le projet de rachat par l'américain Halliburton de son compatriote Baker Hughes pour 34,6 milliards de dollars (27,7 milliards d'euros).

"MOTIVATION POLITIQUE"

Selon l'agence Bloomberg, qui a révélé le projet, le gouvernement français serait favorable à un rapprochement.

L'Etat est directement présent au capital des deux sociétés à travers Bpifrance, qui détient quelque 7% de CGG et 5,2% de Technip selon les données de Thomson Reuters. Bpifrance n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

L'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN), organisme public de recherche, est lui aussi actionnaire de Technip et CGG.

Vers 11h45, l'action Technip perdait 6,06% à 57,18 euros, plus forte baisse du CAC 40, tandis que CGG bondissait de 22,14% à 7,96 euros, portant sa valorisation à plus de 1,4 milliard.

Un trader basé à Paris a jugé le projet de Technip "très surprenant d'un point de vue industriel" en soulignant que la sismique était aujourd'hui "la pire des activités dans les services pétroliers".

"Clairement, une motivation politique doit en grande partie expliquer ce mouvement", a-t-il ajouté.

Pour Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse, l'offre de Technip "peut élargir l'horizon et susciter l'intérêt d'autres acteurs avec des projets offrant davantage de cohérence en termes d'activité et de synergies".

Selon un intervenant, des rumeurs d'intérêt de Schlumberger circulent depuis quelques jours.

Une autre source proche du dossier a assuré pour sa part que Technip et CGG poursuivaient leurs discussions, sans toutefois s'exprimer sur le niveau de prix proposé.

Selon la même source, Technip travaille à son projet de rachat de CGG "depuis des mois" et mise sur la complémentarité des deux sociétés pour se renforcer dans l'amont des services pétroliers et "assurer un savoir-faire français" sur l'ensemble des métiers concernés.

Technip compte ainsi répondre à la volonté des compagnies pétrolières de mieux maîtriser leurs investissements en intervenant de plus en plus tôt sur leurs projets, en optimisant la production des champs pétroliers et en favorisant l'allongement de leur durée de vie.

Le PDG de Technip Thierry Pilenko était auparavant à la tête de l'américain Veritas, qu'il a fusionné avec CGG en 2007.

Pénalisé par la réduction des budgets d'exploration des compagnies pétrolières, CGG a mis en place un programme de baisse d'effectifs de plus de 10% d'ici la fin de l'

par Benjamin Mallet

PARIS (Reuters) - Technip a annoncé jeudi avoir approché CGG en vue d'un rachat de la société pour 1,47 milliard d'euros dans le cadre d'une OPA en numéraire dont le groupe français de services et d'équipements géophysiques a rejeté les modalités.

Spécialisé dans les équipements pétroliers et gaziers, Technip a fait savoir dans un communiqué qu'il proposait 8,3 euros par action CGG et que son projet reposait sur l'intégration des activités de réservoir et de traitement de données de la société, ainsi que de ses équipements sismiques.

Technip, qui dit avoir approché sa cible le 10 novembre, envisage également "un renforcement puis une séparation" de la division Acquisition de CGG, qui inclut une flotte de navires équipés pour mettre en évidence des réserves de pétrole. Cette division a représenté environ 60% du chiffre d'affaires global de CGG en 2013.

CGG a souligné dans un communiqué le caractère non sollicité du projet et "a considéré que les conditions n'étaient pas réunies pour y donner suite".

Technip a pour sa part souhaité "un dialogue constructif avec le conseil d'administration de CGG".

Une source industrielle, proche du dossier, a déclaré à Reuters que les administrateurs de CGG avaient rejeté à l'unanimité l'offre de Technip et qu'aucune discussion n'était aujourd'hui en cours entre les deux sociétés.

Selon cette source, au-delà d'un prix jugé trop bas, CGG redoute la cession ultérieure de la division Acquisition et ses conséquences sociales pour les quelque 500 personnes qu'elle emploie à Massy (Essonne).

"Il n'y a aucune synergie industrielle, il y a simplement une logique de 'raid' financier qui vise à démanteler une entreprise", a-t-elle estimé.

Technip propose une prime de 27,4% par rapport au cours de CGG mercredi en clôture. A ce même cours, CGG avait toutefois perdu 71% de sa valeur boursière depuis début 2013.

Son offre sur CGG intervient dans un contexte de chute des prix du pétrole et de consolidation dans le secteur des services, notamment avec le projet de rachat par l'américain Halliburton de son compatriote Baker Hughes pour 34,6 milliards de dollars (27,7 milliards d'euros).

"MOTIVATION POLITIQUE"

Selon l'agence Bloomberg, qui a révélé le projet, le gouvernement français serait favorable à un rapprochement.

L'Etat est directement présent au capital des deux sociétés à travers Bpifrance, qui détient quelque 7% de CGG et 5,2% de Technip selon les données de Thomson Reuters. Bpifrance n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

L'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN), organisme public de recherche, est lui aussi actionnaire de Technip et CGG.

Vers 11h45, l'action Technip perdait 6,06% à 57,18 euros, plus forte baisse du CAC 40, tandis que CGG bondissait de 22,14% à 7,96 euros, portant sa valorisation à plus de 1,4 milliard.

Un trader basé à Paris a jugé le projet de Technip "très surprenant d'un point de vue industriel" en soulignant que la sismique était aujourd'hui "la pire des activités dans les services pétroliers".

"Clairement, une motivation politique doit en grande partie expliquer ce mouvement", a-t-il ajouté.

Pour Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse, l'offre de Technip "peut élargir l'horizon et susciter l'intérêt d'autres acteurs avec des projets offrant davantage de cohérence en termes d'activité et de synergies".

Selon un intervenant, des rumeurs d'intérêt de Schlumberger circulent depuis quelques jours.

Une autre source proche du dossier a assuré pour sa part que Technip et CGG poursuivaient leurs discussions, sans toutefois s'exprimer sur le niveau de prix proposé.

Selon la même source, Technip travaille à son projet de rachat de CGG "depuis des mois" et mise sur la complémentarité des deux sociétés pour se renforcer dans l'amont des services pétroliers et "assurer un savoir-faire français" sur l'ensemble des métiers concernés.

Technip compte ainsi répondre à la volonté des compagnies pétrolières de mieux maîtriser leurs investissements en intervenant de plus en plus tôt sur leurs projets, en optimisant la production des champs pétroliers et en favorisant l'allongement de leur durée de vie.

Le PDG de Technip Thierry Pilenko était auparavant à la tête de l'américain Veritas, qu'il a fusionné avec CGG en 2007.

Pénalisé par la réduction des budgets d'exploration des compagnies pétrolières, CGG a mis en place un programme de baisse d'effectifs de plus de 10% d'ici la fin de l'année, qui concerne plus de 1.000 personnes, et a réduit cette année sa flotte de 18 à 13 navires.

* Le communiqué de Technip :

http://bit.ly/11F2nxy

* Le communiqué de CGG :

http://bit.ly/1vs116D

(Avec Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Jean-Michel Bélot)

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