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Déplacement de Macron à Las Vegas: perquisitions chez Havas et Business France

Publié le 20/06/2017 17:27
Emmanuel Macron à Las Vegas le 7 janvier 2016 (Photo ROBYN BECK. AFP)
HAVA
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Emmanuel Macron à Las Vegas le 7 janvier 2016 (Photo ROBYN BECK. AFP)

L'enquête sur l'organisation d'un déplacement d'Emmanuel Macron, alors ministre, à Las Vegas en janvier 2016 s'est accélérée mardi avec une série de perquisitions au siège du groupe Havas (PA:HAVA) et de l'agence Business France, accusée de favoritisme dans cette affaire.

Les perquisitions, conduites par des policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff), ont été menées simultanément mardi matin dans les locaux d'Havas à Puteaux (Hauts-de-Seine) et dans ceux de Business France à Paris, ont indiqué à l'AFP des sources proches de l'enquête.

Elles s'inscrivent dans le cadre de l'enquête préliminaire pour favoritisme, complicité et recel de favoritisme, ouverte à la mi-mars par le parquet de Paris après des soupçons de dysfonctionnements dans l'organisation d'un déplacement aux États-Unis de M. Macron, alors ministre de l’Économie, ont-elles précisé.

Sollicités par l'AFP, ni le groupe publicitaire Havas, ni Business France, agence publique chargée de faire la promotion de la France auprès des investisseurs étrangers, n'avaient réagi mardi après-midi.

La justice, qui s'appuie sur un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) daté du 8 mars, soupçonne Business France, alors dirigée par l'actuelle ministre du Travail Muriel Pénicaud, d'avoir confié à Havas, sans appel d'offres, l'organisation d'une soirée à las Vegas.

Lors de cette soirée, qui s'était tenue le 6 janvier 2016, en plein Consumer Electronics Show (CES), grand-messe mondiale de l'innovation technologique, M. Macron avait été ovationné par plus de 500 personnalités et dirigeants de start-up françaises.

Selon Le Canard enchaîné, qui avait révélé l'affaire début mars, le coût de cette opération aurait atteint 381.759 euros, dont 100.000 euros pour les seuls frais d'hôtel.

Il s'agissait d'une "opération de séduction, montée dans l'urgence, à la demande expresse du cabinet du ministre", écrivait alors l'hebdomadaire satirique.

- 'Affaire Business France' -

L'objectif de ces perquisitions est d'établir "si les règles de mises en concurrence ont été respectées", a expliqué une source proche de l'enquête. A ce stade, elles ne visent pas à mettre en évidence d'éventuelles pressions ou exigences du cabinet du ministre Macron, en particulier pour favoriser Havas.

Selon cette source, ni Muriel Pénicaud ni des responsables d'Havas n'ont pour l'instant été entendus par les policiers de l'Oclciff. L'éventuelle audition de l'ex-patronne de Business France nécessitera, si elle est reconduite au ministère du travail dans le gouvernement Philippe II, un décret adopté en conseil des ministres.

Alors que le gouvernement est en cours de remaniement, ces perquisitions relancent la médiatisation de l'enquête, trois mois après son ouverture qui était intervenue à 40 jours de l'élection présidentielle. "Il y a eu plusieurs actes d'enquêtes et des documents ont été analysés" sur cette période, a assuré la source proche de l'enquête, les policiers s'appuyant notamment sur le rapport de l'IGF.

Lorsque l'affaire avait éclaté, M. Macron avait écarté toute responsabilité de son entourage. "Mon ministère a toujours respecté les règles des appels d'offres et des marchés publics", avait assuré le jeune chef de file d'En Marche!, dont plusieurs proches, à Bercy, étaient d'anciens salariés d'Havas.

Cette affaire n'est "en aucun cas une affaire Macron. C'est une affaire Business France", avait insisté son entourage, pour qui le choix du prestataire de l'opération "n'incombait aucunement au ministre ou à son cabinet".

Le successeur de M. Macron au ministère de l’Économie, Michel Sapin, avait lui-même dédouané son ancien collègue, avec qui il cultivait pourtant des relations notoirement fraîches. La saisine de l'IGF "ne concerne en aucun cas Emmanuel Macron", avait-il dit.

Dans un communiqué, Business France avait d'ailleurs reconnu sa responsabilité, ajoutant avoir pris des mesures pour y remédier.

"Il est apparu ultérieurement que, au vu des délais, le choix d'un prestataire capable de prendre en charge l'organisation de l'événement aux États-Unis et les actions de communication associées (...) avaient été faits selon une procédure pouvant potentiellement être affectée d'irrégularité", avait expliqué l'organisme public.

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