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Grands groupes et start-up, je t'aime moi non plus

Publié le 16/06/2017 10:16
Le président de la République Emmanuel Macron au côté de Stéphane Bern, présentateur et écrivain, lors du salon parisien de l'innovation, le 15 juin 2017 (Photo Martin BUREAU. POOL)
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Le président de la République Emmanuel Macron au côté de Stéphane Bern, présentateur et écrivain, lors du salon parisien de l'innovation, le 15 juin 2017 (Photo Martin BUREAU. POOL)

Partenaires, mécènes ou pilleurs de talents, la plupart des grands groupes se sont entourés d'une nuée de start-up qui leur apportent des idées et un peu d'air frais.

La rencontre de ces deux mondes aussi différents que complémentaires est l'objet même de Viva Technology, grand salon parisien de l'innovation, qui accueille quelque 5.000 start-up cette semaine à Paris.

"Le principe c'est que les grandes entreprises invitent leurs partenaires innovants", explique à l'AFP Thomas Sabatier, patron de The Chatbot Factory, qui crée des robots conversationnels. "On a de la chance, on a reçu trois invitations cette année!"

La jeune pousse parisienne expose donc chez le spécialiste du déstockage en ligne Showroomprivé (PA:SRPG) car elle fait partie de son accélérateur, chez TF1 (PA:TFFP) avec qui elle collabore et chez Air France (PA:AIRF) qui est un client.

Pour TF1, qui anime l'un des "labs" de Viva Technology, l'idée est d'"expérimenter des solutions nouvelles et novatrices" avec "des start-up capables de proposer des solutions innovantes qui répondent aux défis du groupe", en testant ensemble de nouveaux produits.

Le groupe a lancé un programme d'incubation en 2015, avec huit entreprises encadrées, et a finalement fait affaire avec trois d'entre elles. La deuxième promotion compte sept jeunes pousses, tandis que des coopérations plus informelles ont été entamées avec d'autres, comme The Chatbot Factory.

"TF1 croit aux échanges vertueux, aux partenariats gagnant-gagnant", relève Olivier Abecassis, directeur innovation et digital du groupe, qui a également créé un fonds pour aider les start-up débutantes.

Même discours à La Poste, qui a fait une priorité des nouveaux services à la personne, et présente pas moins de 58 start-up à Viva Technology. Du dépannage d'urgence à l'envoi anonymisé de clefs à travers le pays.

"La créativité et l'agilité des start-up viennent compléter notre capacité à développer des projets d'envergure pour simplifier la vie de nos clients", explique Nathalie Collin, qui y chapeaute notamment le développement numérique.

- Tee-shirts contre tailleurs -

Les autres groupes établis sont sur la même ligne, sur des modèles de collaborations plus ou moins lâches, avec ou sans entrée au capital, lançant parfois des compétitions parmi leurs propres troupes. Certains ont même ouvert des espaces dédiés dans leurs sièges sociaux, où des jeunes gens en tee-shirt croisent des cadres en tailleur et costume-cravate.

"Il y a beaucoup de grands groupes qui disent: +cette start-up va nous aider à nous réinventer, à accélérer notre transformation, et en échange on l'aide à grandir, on met des moyens sa disposition et on communique sur notre partenariat, parce quelle nous apporte de la valeur et qu'elle peut apporter de la valeur à d'autres clients+", résume Thomas Sabatier de The Chatbot Factory.

Tous les modes d'approche sont bons: rencontres personnelles, appels à projets ou recours à des agences d'innovation qui sauront dénicher les potentielles pépites.

De fait, s'amuse Jean-Marc Tassetto, cofondateur de la société de formation en ligne Coorpacademy, "après le green washing, il y a eu le start-up washing!"

En clair, certains groupes auraient abusé de cette soudaine inclination envers les start-up à des fins commerciales, comme d'autres ont pu mettre en avant une touchante sensibilité écolo.

"Ca change, on a passé cette phase", observe désormais Françoise Colaïtis, chargée de la stratégie au pôle de compétitivité francilien Cap Digital.

Elle voit une "prise de conscience dans les grandes organisations qu'elles ont besoin de changer", sous risque de se faire ubériser par de nouveaux venus.

"Il s'agit surtout de clarifier les choses", juge Mme Colaïtis, qui note qu'"on a parfois l'impression que plus les grands comptes voient de start-up, plus ils sont contents".

"Il faut que ça réponde à une vision", souligne-t-elle. "Quel est l'objectif du grand groupe?"

Et de rappeler qu'"une start-up ne travaille pas gratuitement, on ne la pille pas".

Car si l'on parle volontiers dans les allées de Viva Technology de coopération, cocréation et coconstruction, certains concours de start-up servent encore trop souvent à trouver des idées innovantes pour pas cher.

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