Près de 136 millions d'Américains ont l'intention de profiter vendredi des soldes offertes dans le cadre du "Black Friday" (vendredi noir), selon des chiffres communiqués par l'Association nationale des détaillants (NRF).
Le "vendredi noir" suit le jour férié de Thanksgiving et les consommateurs américains se ruent traditionnellement dans les magasins pour profiter de soldes monstres. Certains attendent même plusieurs heures, voire plusieurs jours, l'ouverture des portes pour ce jour spécial.
Les origines du terme ne sont pas claires, certaines remontant aux embouteillages provoqués par l'afflux de clients, et donc un "jour noir" pour la circulation, mais d'autres privilégiant les bénéfices enregistrés ce jour-là par les magasins dont les comptes reviennent "in the black" (dans le vert en français).
La NRF indique que 135,8 millions d'Américains exactement ont l'intention d'effectuer un achat que cela soit directement dans les magasins ou en ligne. Ce chiffre est en légère augmentation (+1,6%) par rapport à l'an dernier.
Avec le développement d'internet, beaucoup d'acheteurs choisissent d'éviter la cohue des magasins et effectuent leurs achats sur internet, les détaillants soldant également les articles sur leurs sites.
La firme Comscore table sur une hausse de 14% à 70 milliards de dollars des ventes réalisées cette année pour la période des Fêtes de novembre/décembre à partir d'un téléphone portable ou d'un ordinateur. Une autre firme, Forrester, prévoit elle une hausse de 11% à 95 milliards de dollars de l'ensemble des ventes réalisées en ligne.
Car "Black Friday" est suivi du "Cyber Monday" où, de retour au bureau, les consommateurs continuent leurs achats en ligne. Selon la NRF, 184 millions de personnes expriment leur intention d'effectuer un achat en ligne ce jour-là.
Si les dépenses de consommation représentent 70% du Produit intérieur brut (PIB) américain et tiennent une place particulièrement importante dans l'économie du pays, l'importance du "Black Friday" a diminué assez fortement ces dernières années en raison des changements des habitudes d'achat.
"Ces dernières années, les détaillants ont commencé à offrir leurs soldes de plus en plus tôt, décidant de ne pas attendre le +Black Friday+ traditionnel", a souligné le cabinet d'études de marché IHS.
Les magasins ouvrent également de plus en plus dès le jeudi soir, désormais appelé "Gray Thursday" (le jeudi gris).
Cette année, les soldes interviennent également dans un contexte assez déprimé pour les grandes chaines de magasins, soumises à la concurrence d'internet.
Vendredi à Wall Street vers 15h30 GMT, les grands noms du secteur comme Wal-Mart, Amazon (O:AMZN).com, Macy's, GAP (N:GPS) étaient tous en baisse. L'exception est Target qui a annoncé un bon début de ses soldes avec notamment une hausse de 35% des achats réalisés sur internet mais que les acheteurs viennent chercher directement en magasin. Son action avançait de 0,27%.