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Sans précédent en Argentine, des grands patrons tombent pour corruption

Publié le 11/08/2018 10:51
Mis à jour le 11/08/2018 13:01
Cristina Kirchner (g), alors présidente, et le vice-président Amado Boudou, le 1er mars 2014 à Buenos Aires, en Argentine (Photo Juan MABROMATA. AFP)

Le scandale des "cahiers de la corruption" --des dizaines millions de dollars de dessous-de-table versés à l'administration Kirchner--, a fait tomber de grands patrons d'entreprise, une première dans l'histoire de l'Argentine.

L'affaire touche l'ex-présidente Cristina Kirchner et plusieurs membres de son gouvernement.

Elle éclabousse des dirigeants de grandes entreprises, parfois proches du président argentin de centre droit Mauricio Macri.

La grande nouveauté, c'est que le juge Claudio Bonadio n'a pas hésité à interpeller, mettre en examen ou ordonner la détention de puissants responsables d'entreprise de toutes tendances politiques, en aussi grand nombre.

Ils sont au moins une vingtaine, et chaque jour, un nouveau chef d'entreprise est convoqué au tribunal de Comodoro Py, à Buenos Aires.

"Ce n'est pas la première fois que des chefs d'entreprises importants vont en prison. Ce qui est inédit, c'est le nombre et le motif", fait remarquer Sergio Morresi, politologue de l'Université nationale San Martin.

- Patrons détenus -

Le procureur Carlos Stornelli a indiqué que les versements de pots-de-vin atteignent 160 millions de dollars pour le chapitre des "cahiers de la corruption".

Le juge Bonadio a mis sous les verrous plusieurs patrons à la suite de la publication des registres d'Oscar Centeno, le chauffeur d'un vice-ministre du ministère de la Planification et des Travaux publics, Roberto Baratta, qui notait méticuleusement sur des cahiers d'écolier les remises de sacs de dollars entre 2005 et 2015.

Huit ont avoué, confirmé les faits recensés par le chauffeur, un ancien militaire, et obtenu le statut de repenti. Cela les met à l'abri d'un placement en détention, mais pas d'une condamnation ultérieure, en échange d'une collaboration avec la justice.

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Cousin du président argentin, Angelo Calcaterra a avoué avoir ordonné le versement des sommes en liquide demandées en échange de marchés publics. Dans sa déposition devant le juge, il a considéré qu'il s'agissait d'une contribution obligatoire à un financement de campagne électorale.

Des dirigeants de multinationales comme l'argentin Techint, l'espagnol Isolux et de groupes argentins de BTP ont défilé dans le bureau du juge Bonadio.

"La mise en cause et la détention de dirigeants d'entreprises est un fait nouveau, et si on considère la mauvaise image et l'impunité dont jouissent les grands patrons, il est probable que ce soit bien perçu par l'opinion publique", estime le sociologue Ricardo Rouvier.

- Privilégiés -

Pour Sergio Morresi, "un résultat possible est une véritable avancée en matière de transparence, et des condamnations en justice".

En attendant, la Bourse de Buenos Aires a réagi à la baisse. Les actions argentines à New York ont perdu du terrain.

Un ancien chef du gouvernement de Nestor Kirchner, Alberto Fernandez, dénonce que seuls des chefs d'entreprises "kirchnéristes" sont derrière les barreaux, pointant que ceux qui sont proches du pouvoir sont ressortis libres du bureau du magistrat.

"Il n'y a pas de doute, les cahiers décrivent avec précision comment le Kirchnérisme levait illégalement des fonds sans qu'aucune alarme ne se déclenche", observe le politologue Nicolas Solari.

Le président de la puissante Union industrielle argentine (UIA), Miguel Acevedo, est inquiet. "Et maintenant, qui va investir dans les Travaux publics ? Après le Lava Jato, on a eu trois ans de baisse de l'activité au Brésil".

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Après l'audition d'une dizaine de membres du défunt ministère de la Planification, dont le ministre et deux vice-ministres, ce sera lundi au tour Cristina Kirchner, présidente de l'argentine de 2007 à 2015, d'être convoquée par le juge.

Ils n'ont pas encore été mis en examen dans le cadre de cette affaire mais le ministre de la Planification Julio De Vido et un autre vice-ministre de ce ministère sont en prison depuis 2017 et 2016, pour corruption.

Le second pris en flagrant délit en train de dissimuler dans un couvent, avec l'aide d'une religieuse, 160 sacs contenant 9 millions de dollars en liquide.

Quel usage a-t-il été fait des 160 millions de dollars de pots-de-vin ? Enrichissement personnel ou financement de parti politique ? Le mystère reste entier.

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