Investing.com – Dans une note publiée plus tôt cette semaine et largement reprise dans la presse, les économistes de Goldman Sachs (NYSE:GS) ont estimé que la généralisation du recours à l’IA menace jusqu'à 300 millions d'emplois à temps plein dans le monde.
Les analystes prévoient en effet que 18 % des emplois dans le monde pourraient être informatisés, avec des effets plus marqués dans les économies avancées, plus axées sur les services, que dans les marchés émergents.
300 millions d’emplois menacés par l’IA selon Goldman Sachs
Selon les économistes, les travailleurs administratifs et les avocats devraient être les plus touchés, alors que les professions physiquement exigeantes ou exercées à l'extérieur, telles que les travaux de construction et de réparation, ne subiront que peu d’impact.
L’étude estime ainsi qu’aux États-Unis et en Europe, environ deux tiers des emplois actuels "sont exposés à un certain degré d'automatisation par l'IA", et jusqu'à un quart de l'ensemble du travail pourrait être entièrement effectué par l'IA.
Goldman Sachs souligne par ailleurs que si l'intelligence artificielle générative "tient ses promesses, le marché du travail pourrait être fortement perturbé".
Les économistes de Goldman Sachs ont écrit que l'utilisation accrue de ce type d'IA, dont fait partie ChatGPT, entraînerait probablement des pertes d'emplois.
GS prévoit également des impacts économiques positifs pour l’IA
Toutefois, ils y voient aussi des implications positives, relevant que l’histoire économique montre que l'innovation technologique, dans un premier temps, déplace des travailleurs et détruit des emplois, a toujours débouché au final sur une croissance de l'emploi sur le long terme.
De ce fait, les économistes de la banque prévoient que de l'IA pourrait la productivité du travail et augmenter le PIB mondial de 7 % par an sur une période de dix ans.
"Bien que l'impact de l'IA sur le marché du travail soit susceptible d'être significatif, la plupart des emplois et des industries ne sont que partiellement exposés à l'automatisation et sont donc plus susceptibles d'être complétés que remplacés par l'IA", a également précisé la banque.
Elle a de plus souligné que "la plupart des travailleurs sont employés dans des professions qui sont partiellement exposées à l'automatisation de l'IA et, suite à l'adoption de l'IA, appliqueront probablement au moins une partie de leur capacité libérée à des activités productives qui augmentent la production".
Enfin, Goldman Sachs conclut en estimant que "la combinaison d'économies significatives sur le coût de la main-d'œuvre, de la création de nouveaux emplois et d'une augmentation de la productivité pour les travailleurs non déplacés soulève la possibilité d'un boom de la productivité de la main-d'œuvre comme ceux qui ont suivi l'émergence de technologies antérieures à usage général telles que le moteur électrique et l'ordinateur personnel".