Investing.com – La présidente de la BCE Christine Lagarde a tenu un discours que l’on pourrait qualifier de légèrement hawkish à l’issue de la réunion de politique monétaire du mois de décembre.
Elle a notamment relevé des « signes initiaux de stabilisation du ralentissement de la croissance », entre autres déclarations dont vous retrouverez une sélection ci-dessous :
- « Les données entrantes indiquent que les pressions inflationnistes demeurent modérées »
- « Une politique très accommodante est encore nécessaire »
- « Nous sommes prêts à ajuster tous les instruments selon les besoins »
- « L'assouplissement des conditions d'emprunt des entreprises et des ménages favorisera l'expansion de la zone euro, l'intensification en cours des tensions sur les prix intérieurs et, de ce fait, la forte convergence de l'inflation vers notre objectif à moyen terme »
- « Elle dit qu'elle est attachée à la symétrie »
- « L'orientation budgétaire de la zone euro est " légèrement expansionniste " »
- « Les risques restent orientés à la baisse mais sont devenus un peu moins prononcés »
Prévisions de croissance et d’inflation
En ce qui concerne la mise à jour des prévisions de croissance de la BCE, elles ont été remontées de 1.1% à 1.2% pour 2019, mais abaissées de 1.2% à 1.1% pour 2020. La prévision 2021 reste inchangée à 1.4%. Enfin, la première prévision 2022 anticipe une croissance de 1.4% également.
En ce qui concerne l’inflation, la prévision de la BCE n’a pas changé pour 2019 (1.2%) mais a été remontée de 1% à 1.1% pour 2020, en prévision d’une hausse des prix du pétrole. Les anticipations d’inflation ont cependant été abaissées de 1.5% à 1.4% pour 2021. La première prévision pour 2022 table quant à elle sur une inflation de 1.6%.
Morceaux choisis de la séance de questions-réponses
Lors de la séance de questions-réponse qui a suivi l’intervention de Lagarde, on a pu relever quelques propos intéressants. Lagarde a notamment souligné que chaque président de la BCE a un style de communication différent.
Elle a prévenu qu’il ne faudrait pas surinterpréter les différences par rapport à Draghi, soulignant qu’elle sera « elle-même, et donc différente ».
Lagarde a aussi concédé que la BCE aurait préféré que son opération TLTRO ait plus de succès auprès des banques, précisant qu’elle n’en tire pas de conclusions.
En ce qui concerne les taux négatifs, la présidente de la BCE a souligné que la banque centrale est consciente des effets négatifs, tout en soulignant que tout ce que la BCE a fait a été fait dans l’objectif du respect de son mandat.
Pour terminer, on soulignera que les marchés ne semblent pas avoir été influencés outre mesure par la première intervention de Christine Lagarde. L’Euro a régit positivement aux premières remarques de Lagarde, en ce qui concerne des « signes initiaux de stabilisation du ralentissement de la croissance », ce qui a permis à la paire EUR/USD de toucher sa moyenne mobile 200 jours pour la première fois depuis le 1er juillet, mais a vite annulé ses légers gains ensuite.
Le CAC 40 n'affiche pas non plus de réaction particulière.