Par Laura Sanchez
Investing.com - Les marchés européens dans le doute mercredi -Ibex 35, CAC 40, DAX...- dans l'attente des données macroéconomiques du jour : l'IPC américain pour le mois d'avril.
Une hausse de 5,0% est attendue pour l'IPC en avril, et quant à l'IPC core, il est attendu à 5,5%.
"Tout ce qui n'est pas une reprise de l'inflation devrait être bien accueilli par le marché, car cela soutiendrait notre scénario central, à savoir que la Fed a maintenant terminé le processus de relèvement des taux. La fourchette actuelle (5,00 %/5,25 %) implique déjà des taux réels neutres et, si l'inflation tombe en dessous de 5 %, ils seront même positifs. D'un autre côté, un rebond de l'inflation réveillerait les craintes de nouvelles hausses de taux", explique Bankinter (BME :BKT).
"Les données peuvent conditionner, pour le meilleur ou pour le pire, la performance à court terme des marchés obligataires et boursiers américains et, par conséquent, celle des marchés européens", souligne-t-on chez Link Securities.
"À cet égard, il convient de rappeler, comme l'a fait hier le président de la Réserve fédérale de New York, John Williams, que la banque centrale américaine n'a pas 'officiellement' mis fin au processus de hausse des taux officiels et que sa politique continuera à dépendre des données qui seront publiées dans les prochains mois, notamment celles de l'inflation", ajoutent ces experts.
Par conséquent, nous nous attendons à ce que les marchés réagissent aujourd'hui dans un sens ou dans l'autre, en fonction des données publiées. Des résultats supérieurs aux estimations du consensus des analystes entraîneront une baisse des prix des obligations, avec pour conséquence une hausse des rendements, et des prix des actions, car les investisseurs interpréteront que la Fed pourrait relever à nouveau son taux d'intérêt de référence lors de la réunion du FOMC de juin. À l'inverse, des données "meilleures" que celles prévues par les analystes seront, selon nous, accueillies favorablement par les deux marchés, de nombreux investisseurs pariant à nouveau sur des baisses de taux potentielles cette année, une hypothèse que nous continuons à désapprouver", concluent-ils chez Link Securities.