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Airbus met fin aux discussions avec Atos sur une participation dans Evidian

Publié le 29/03/2023 11:56
© Reuters. Le logo d'Atos est représenté au salon international de la défense et de la sécurité Eurosatory à Villepinte, près de Paris, France. /Photo prise le 13 juin 2022/REUTERS/Benoit Tessier
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PARIS (Reuters) - Airbus (EPA:AIR) a décidé de mettre fin à son projet de prise de participation de 29,9% dans la future branche d'activités digitales et de cybersécurité d'Atos (EPA:ATOS), infligeant un revers supplémentaire au groupe de services informatiques en difficulté.

Atos et Airbus avaient annoncé le 16 février être entrés en discussions non exclusives en vue de conclure un accord technologique de long terme, qui aurait permis à l'avionneur européen de prendre une participation minoritaire dans Evidian, la future entité qui regroupera les actifs les plus convoités d'Atos tels que la division cybersécurité BDS et les superordinateurs.

"Après un examen approfondi, Airbus est parvenu à la conclusion que l'acquisition potentielle d'une participation minoritaire de 29,9% dans Evidian ne répond pas aux objectifs de la société dans le contexte et la structure actuels", a déclaré mercredi le groupe dans un communiqué.

Selon une source proche des discussions, Airbus a estimé que les conditions financières pour la participation initialement envisagée n'avaient pas été remplies.

Une autre source avait indiqué précédemment à Reuters qu'Atos évaluait Evidian à environ sept milliards d'euros, y compris une dette de trois milliards d'euros. A ce niveau de valorisation, une participation de 29,9% dans Evidian aurait donc coûté 1,2 milliard d'euros.

Atos et Airbus ont toutefois précisé que leurs discussions se poursuivaient concernant un éventuel accord de partenariat de long terme.

"Atos confirme que le groupe explorera d'autres options avec Airbus et continuera à travailler sur le partenariat stratégique et technologique à long terme entre Airbus et Atos (...) dans la perspective de soumettre ces options à l'examen de son conseil d'administration", a dit le groupe dans un bref communiqué séparé.

A la Bourse de Paris, l'action Atos chutait de 16,75% à 10,71 euros à 14h34 GMT, accusant la plus forte baisse du SBF 120, en hausse de 1,43% au même moment.

De son côté, Airbus gagnait 1,58% à 120,60 euros, l'action ayant accru ses gains après l'annonce dans la matinée de la fin des discussions.

Atos, dont la capitalisation boursière n'est plus que de 1,18 milliard d'euros, a touché un plus bas historique en Bourse en septembre dernier, conséquence d'une période trouble marquée par une crise de gouvernance et de lourdes pertes.

Une prise de participation d'Airbus dans Evidian aurait permis à Atos d'obtenir un investissement crucial alors qu'il s'efforce de mener à bien son projet de scission.

"Tout investissement potentiel (d'Airbus ou autre) aurait constitué un grand soulagement pour l'action, car il aurait atténué les problèmes de consommation de trésorerie à court terme", a commenté Chandramouli Sriraman, analyste de Stifel.

En septembre, Atos a rejeté une offre de rachat d'Evidian pour une valeur d'entreprise de 4,2 milliards d'euros émanant du groupe français Onepoint.

Réagissant au retrait du projet de participation d'Airbus dans Evidian, le président de Onepoint, David Layani, a fait savoir mercredi que ses équipes "étudieront toutes les possibilités de rapprochement, dans le cadre d’une acquisition d’Evidian, pour apporter une solution française".

Un temps pressenti comme un éventuel repreneur, Thales (EPA:TCFP) a pour sa part indiqué en janvier ne pas être intéressé par une prise de participation dans Evidian.

© Reuters. Le logo d'Atos est représenté au salon international de la défense et de la sécurité Eurosatory à Villepinte, près de Paris, France. /Photo prise le 13 juin 2022/REUTERS/Benoit Tessier

Atos, formé en partie par une série d'acquisitions réalisées sous la direction de son ancien PDG, Thierry Breton, ancien ministre français des Finances et aujourd'hui commissaire européen pour le Marché intérieur, a des liens étroits avec le monde de la sécurité en France. L'État a le dernier mot sur les partenariats.

Un porte-parole du ministère des Finances n'a pas souhaité faire de commentaire.

(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse et Blandine Hénault, avec la contribution de Tim Hepher, Leigh Thomas et Lina Golovnya, édité par Kate Entringer)

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