Investing.com – Adepte des prévisions pessimistes et des déclarations choc, l’économiste Peter Schiff, fan de l’Or, a émis un nouvel avertissement vendredi en tweetant que la Réserve fédérale avait détruit le système bancaire américain, soulignant qu'il était insolvable et qu'il s'effondrerait sans l'aide du gouvernement.
« Bank of America (NYSE:BAC) ne paie que 0,05 % d'intérêts sur les comptes d'épargne et rien sur les comptes courants. Mais le taux des fonds fédéraux est de 5,25 % et le taux d'inflation réel est bien plus élevé. La Fed a détruit le système bancaire américain. Il est insolvable et s'effondrerait sans l'aide du gouvernement, » a-t-il en effet déclaré.
Dans un autre tweet publié le même jour, et commentant un article du Guardian au sujet de l’accord entre le gouvernement français et des industriels sur la baisse des prix, Schiff a par ailleurs estimé que « le contrôle des prix ne marchera pas en France » ni aux Etats-Unis.
Il a prévu qu’ « au cours de la récession qui arrive, après que la Fed aura baissé les taux, la hausse des prix à la consommation va accélérer », jugeant que cela pourrait conduire le président US à « imposer un contrôle des prix avant les élections de 2024 ».
Enfin, on rappellera que dans un précédent avertissement la semaine dernière à l’occasion de la London Blockchain Conference, Schiff avait affirmé qu’il « pense que le monde est sur le point de connaître un bouleversement monétaire », expliquant que « le système monétaire actuel repose en grande partie sur le dollar américain » et que « le problème, c'est que depuis 1971, le dollar américain ne repose sur rien » à cause de l’envolée de la dette.
"À l'heure actuelle, les États-Unis accusent un déficit budgétaire de plus de 2 000 milliards de dollars par an" a-t-il souligné, ajoutant que "dans le même temps, nos déficits commerciaux dépassent 1 000 milliards de dollars par an".
Or, selon lui, cette situation ne pourra pas durer et débouchera sur une inflation si rapide que la monnaie fiduciaire ne pourra plus servir de moyen d’échange.
"Ce sont les vendeurs de biens et de services, qui veulent être payés en monnaie réelle, qui seront à l'origine d'une alternative. Ils ne vendront pas quelque chose et n'accepteront pas de monnaie fiduciaire en échange si la valeur s'érode trop rapidement" avait-il expliqué.