Investing.com - Le coût d'un repas britannique classique, le fish and chips, est en hausse, reflétant les préoccupations croissantes concernant l'inflation au Royaume-Uni. La prochaine enquête trimestrielle sera publiée ce vendredi et révélera l'opinion des consommateurs sur l'inflation et les taux d'intérêt.
Dans l'enquête de mars, les personnes interrogées semblaient ne pas avoir confiance dans la capacité de la Banque d'Angleterre (BOE) à faire baisser les prix. Toutefois, ils continuent de penser que l'inflation moyenne diminuera au cours des prochains mois. Des enquêtes plus récentes indiquent que les entreprises britanniques prévoient un ralentissement de la croissance des prix à la production et des salaires au cours de l'année à venir, par rapport à leurs attentes il y a seulement un mois.
Alors que ce débat se poursuit, il semble évident que la Grande-Bretagne est aux prises avec l'un des taux d'inflation les plus élevés parmi les principales économies avancées. La Banque d'Angleterre semble prête à augmenter considérablement ses taux d'intérêt en réponse à cette situation. Alors qu'elle prépare sa réunion de la semaine prochaine, elle se situe à l'extrême limite de la prudence par rapport aux autres banques centrales qui se sont réunies cette semaine.
Les prévisions actuelles suggèrent non seulement une hausse des taux la semaine prochaine, mais aussi un resserrement d'environ 100 points de base au cours de l'année suivante. Les taux directeurs pourraient ainsi atteindre 6 % au début de l'année prochaine, ce qui a récemment fait grimper la valeur de la livre sterling.
Les données de cette semaine ont révélé une surchauffe du marché du travail, dépassant les prévisions des économistes selon les sondages Reuters ; les obligations d'État ont connu leur plus forte liquidation depuis la crise du "mini-budget" de l'automne dernier, les coûts d'emprunt à deux ans ayant atteint leur niveau le plus élevé depuis juillet 2008.
En ce qui concerne la vente au détail, Tesco (LON:TSCO), la première chaîne de supermarchés britannique, doit publier ses chiffres trimestriels dans le courant de la journée. Bien que ses actions aient augmenté de 17 % depuis le début de l'année, les gains ont été quelque peu annulés par les plafonds de prix imposés par les épiciers européens. Entre-temps, Asda, le troisième groupe de supermarchés du pays, s'est engagé à geler les prix de plus de 500 produits jusqu'à la fin du mois d'août, ce qui donne aux consommateurs une lueur d'espoir quant à la réduction de l'inflation des denrées alimentaires dans les mois à venir.