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par Elisa Martinuzzi, Christian Kraemer et Tom Sims
LONDRES (Reuters) - Cinq ans après l'échec d'une tentative de fusion entre Deutsche Bank (ETR:DBKGn) et Commerzbank (ETR:CBKG), les perspectives incertaines de rentabilité des banques et la nécessité pour l'Allemagne de combler un trou budgétaire relancent les spéculations sur une éventuelle opération.
L'Allemagne a déclaré envisager toutes les options pour lever des fonds en cédant notamment des participations dans des entreprises, Berlin étant au capital d'une centaine d'entre elles.
Même si une vente de sa participation résiduelle de 15% dans Commerzbank n'est pas imminente, le ministre des finances Christian Lindner est ouvert à une cession et préférerait finalement que l'Etat allemand se retire du groupe, selon une source proche des réflexions du ministre.
Une fusion avec Commerzbank permettrait à Deutsche Bank de se diversifier davantage en étant moins dépendant des revenus volatils liés à la banque d'investissement, ce qui renforcerait sa stabilité à long terme, un autre facteur qui pourrait influer sur la décision du gouvernement allemand, précise la source sous couvert d'anonymat.
Deutsche Bank, qui a bouclé l'essentiel d'un plan de restructuration pluriannuel, a récemment intensifié les discussions internes sur ses options, y compris d'éventuelles acquisitions de banques comme Commerzbank et ABN Amro, a rapporté l'agence Bloomberg vendredi, sans citer de sources.
Ces derniers mois, Deutsche Bank s'est laissé séduire par l'idée d'une fusion avec Commerzbank, même s'il n'y a pas de discussions en cours, a déclaré à Reuters une deuxième source au informée du dossier.
Les représentants du ministère allemand des Finances et un porte-parole de Commerzbank n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires de Reuters. Deutsche Bank n'a pas souhaité s'exprimer.
(Reportage Elisa Martinuzzi, Christian Kraemer et Tom Sims, avec la contribution de Pablo Mayo Cerqueiro et Emma-Victoria Farr; version française Claude Chendjou)