Investing.com – Une enquête très surveillée de la Bank of America (NYSE:BAC) a montré plus tôt cette semaine que les grands investisseurs se sont débarrassés des actions des marchés émergents pour acheter des actions américaines à un rythme record en septembre, par crainte d’une potentielle crise globale, qui pourrait prendre ses racines en Chine.
Le BofA Global Fund Manager Survey a en effet montré que le mois de septembre a été marqué par une augmentation record de l'allocation des investisseurs vers les États-Unis et une diminution des titres des marchés émergents.
"Le changement le plus spectaculaire dans l'exposition relative : un bond record pour les États-Unis, une chute record pour les actions des marchés émergents alors que l'optimisme de la croissance chinoise retombe à un niveau plancher", ont écrit les analystes de la banque dans un résumé de l'enquête.
La banque souligne que ce retournement dans l'allocation des actifs découle d'une baisse significative des prévisions de croissance en Chine, l’enquête ayant révélé qu'aucune des personnes interrogées ne s'attend à ce que l'économie chinoise se renforce.
Rappelons qu’alors qu’il est de plus en plus probable que la Chine ne parvienne pas à atteindre son objectif de croissance d'environ 5 % cette année, Pékin a signalé un soutien politique plus important, tandis que la Banque populaire de Chine a réduit ses taux directeurs de manière inattendue le mois dernier.
Cependant, cela n’a pas suffi à rassurer les investisseurs sur le pays, l'enquête de Bank of America montrant que les participants au marché considèrent l'immobilier chinois comme la première source de la prochaine crise mondiale du crédit.
En effet, le secteur immobilier chinois est en grande difficulté, avec pour symptome le plus flagrant le fait qu’Evergrande, le promoteur immobilier chinois le plus endetté au monde, s'est placé sous la protection de la loi sur les faillites aux États-Unis le mois dernier, ce qui a fait passer l’inquiétude du marché à propos de l’immobilier chinois à un cran supérieur.