Par David Wagner
Investing.com – Même si la chute des marchés la semaine dernière a refroidi certains optimistes, une reprise en « V » semble de plus en plus probable selon certains économistes.
C’est notamment le cas de Morgan Stanley (NYSE:MS), qui a estimé dans une note publiée ce weekend que l'économie mondiale est dans un nouveau cycle d'expansion et que l’activité reviendra aux niveaux d'avant la crise du coronavirus dès le quatrième trimestre.
"Nous sommes plus confiants dans notre appel à une reprise en forme de V, étant donné les récentes surprises à la hausse des données sur la croissance et des mesures politiques", ont écrit les économistes de la banque dans leurs perspectives semi-annuelles publiées samedi.
Prévoyant une récession "brutale mais courte", la banque déclaré s’attendre à ce que la croissance du PIB mondial atteigne un creux de -8,6 % en glissement annuel au deuxième trimestre et se rétablisse à +3,0 % au premier trimestre 2021.
Selon Morgan Stanley, trois raisons principales permettent d’estimer que le rebond sera rapide :
- Il ne s'agit pas d'un choc endogène déclenché par d'énormes déséquilibres
- Les pressions de désendettement seront plus modérées
- Le soutien politique a été décisif et massif, et sera efficace pour stimuler la reprise
Morgan Stanley est par ailleurs confiante dans le fait que les soutiens gouvernementaux ne devraient pas se relâcher de sitôt, les banques centrales et les ministères des finances injectant de l'argent dans leurs économies respectives.
En ce qui concerne les risques qui pourraient menacer ce scénario optimiste, la banque pointe les développements concernant le coronavirus et le vaccin.
"Dans notre scénario de base, nous supposons qu'une deuxième vague d'infections se produira d'ici à l'automne, mais qu'elle sera gérable et entraînera un verrouillage sélectif", ont écrit les économistes, citant un scénario dans lequel un vaccin est largement disponible d'ici à l'été 2021.
On notera pour finir que le point de vue de Morgan Stanley contraste avec les perspectives plus prudentes d'autres acteurs, dont le FMI, qui a averti la semaine dernière que l'économie mondiale se redressait plus lentement que prévu et qu'il subsistait une "profonde incertitude" à propos des perspectives économiques.