Investing.com – Le rapport NFP sur les créations d’emplois US du mois de juillet attendu cet après-midi à 14h30 sera sans aucun doute l’événement du calendrier économique le plus important de la semaine, et pourrait largement influencer de nombreux actifs financiers.
Le consensus prévoit 250k créations d’emplois, en baisse par rapport à 381k le mois précédent, pour un taux de chômage stable à 3.6%. Les salaires horaires moyens, qui ont une importance particulière dans le contexte inflationniste actuel, sont attendus en hausse de 4.9% en données annuelles, après 5.1% pour le mois de juin.
Cependant, à en croire les prévisions publiées ces derniers jours par plusieurs banques prestigieuses, il existe un risque non négligeable de surprise négative.
Goldman Sachs (NYSE:GS) prévoit en effet que « les emplois non agricoles ont augmenté de 225 000 en juillet (en glissement annuel), soit 25 000 de moins que le consensus et un ralentissement par rapport au rythme de +372 000 en juin ».
En ce qui concerne le taux de chômage, la banque estime que celui-ci est resté inchangé à 3,6% en juillet, en ligne avec le consensus.
Pour expliquer ces prévisions prudentes, la banque souligne que « les facteurs saisonniers de juillet sont devenus significativement plus restrictifs - encore plus qu'en juin et l'algorithme d'ajustement saisonnier peut être surajusté à la force de l'emploi liée à la réouverture dans les étés 2020 et 2021 ».
Les économistes de JP Morgan affichent de leur côté des prévisions encore plus pessimistes, prévoyant seulement 200.000 créations d’emplois.
"Nous nous attendons à ce que la croissance de l'emploi américain s'affaiblisse à 200K dans le rapport de vendredi et nous maintenons notre marqueur qu'une hausse soutenue des demandes initiales à 275K ou plus signalerait qu'une récession américaine est en cours" a en effet écrit la banque.