PARIS (Reuters) - L'économie française devrait être "un peu moins" affectée que le reste de la zone euro par les conséquences de la guerre en Ukraine et des sanctions occidentales contre la Russie en raison de sa moindre dépendance au gaz russe et aux énergies fossiles, a déclaré samedi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
La Banque centrale européenne (BCE) a abaissé jeudi ses prévisions de croissance pour la zone euro en raison du conflit en Ukraine et elle a publié trois scénarios différents pour les années à venir en fonction de la sévérité de l'impact attendu de cette guerre et des sanctions.
La Banque de France publiera pour sa part exceptionnellement lundi matin deux scénarios pour l'économie française, a dit François Villeroy de Galhau sur France Inter.
Rappelant que la perte de croissance pour la zone euro pourrait aller jusqu'à 2 points de PIB cumulés d'ici 2024 dans le scénario le plus sévère de la BCE, François Villeroy de Galhau a déclaré que "pour la France, ce serait probablement un peu moins parce que notre dépendance au gaz russe est moins forte que la moyenne et notre dépendance aux énergies fossiles (...) est moins forte".
Le gouverneur de la Banque de France a insisté sur le fait qu'il n'était pas prévu de récession, même dans le scénario le plus extrême, et que ces prévisions étaient soumises à "énormément d'incertitudes".
(Reportage Gus Trompiz et Bertrand Boucey)