L'Union européenne est "résolument déterminée à garantir la stabilité financière de la zone euro", a affirmé mercredi le président du conseil européen, Herman Van Rompuy, alors que l'UE fait face à une crise sans précédent des dettes publiques.
"La stabilité de la zone euro est vitale aussi pour l'économie mondiale", a ajouté M. Van Rompuy lors d'une conférence de presse.
La présidente suisse Micheline Calmy-Rey a rencontré le président du Conseil européen Herman Van Rompuy à Zurich. Leurs discussions ont notamment porté sur les relations bilatérales entre la Suisse et l’Union européenne ainsi que la crise de l’euro.
"Tout au long de la crise, nous avons une double tâche: faire face à la crise (de la dette souveraine) actuelle et empêcher qu'une nouvelle (crise) ne surgisse", a poursuivi M. Van Rompuy lors d'une conférence à l'université de Zurich.
Selon ce dernier, "l'objectif est de conserver l'intégrité de la zone euro avec l'ensemble de ses 17 membres", rejetant ainsi les appels à une sortie de l'union monétaire européenne de la Grèce.
"Il est aussi dans l'intérêt de l'Europe que les Etats-Unis stabilisent la situation de leur dette publique ou que la Chine stimule sa demande domestique et soit plus flexible sur son taux de changes", a poursuivi M. Van Rompuy.
Pour le président du conseil européen, la responsabilité de l'UE "est non seulement de garantir la stabilité financière de la zone euro", mais "aussi de stimuler la croissance économique".
"Seule, une croissance économique soutenue pourrait amener un retour à la confiance, créer des emplois et absorber des dettes".
La zone euro se retrouve confrontée à une crise sans précédent, en raison de l'important endettement de plusieurs de ses membres.
Mais la démission désormais officielle de Georges Papandréou en Grèce et celle, annoncée, de Silvio Berlusconi en Italie n'ont pas suffi à désamorcer mercredi la crise dans la zone euro, dont l'éclatement n'est plus un scénario de science fiction.
Une contagion de la crise à l'Italie, troisième économie de la zone euro dont la dette atteint 1.900 milliards d'euros (120% du PIB), et a fortiori à la France, mettrait à genoux l'ensemble de la zone euro, où le Fonds d'aide, le FESF, est encore très loin de pouvoir faire face à une telle hypothèse.