La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi, le CAC 40 perdant 1,09% suivant Wall Street, dans un marché peu entreprenant en l'absence de nouvelle majeure.
L'indice vedette a reculé de 33,59 points à 3.048,57 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,410 milliards d'euros. Lundi, il avait cédé 1,19%.
Depuis le 1er janvier, il a perdu 5,26%.
Sur les autres places européennes, Londres a perdu 0,19%, Francfort 1,14% et l'Eurostoxx 50 1,04%.
Après un début de séance hésitant, le marché parisien a tenté le rebond avant de revenir dans le rouge, dans le sillage de Wall Street.
Aucun indicateur n'a été publié, n'aidant pas "un marché essoufflé" qui "attend les publications des entreprises américaines à partir de la semaine prochaine", explique Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Le producteur d'aluminium Alcoa ouvrira le bal des résultats mercredi mais le gros des publications américaines, notamment des banques, commencera dès la semaine prochaine.
En attendant, "le marché semble faire le même pari (que lors du rallye boursier de mars à mai, ndlr), en jouant le thème des financières et des cycliques et en sacrifiant toujours les défensives", relève le vendeur.
Les valeurs cycliques, très volatiles, sont dépendantes de l'état de la conjoncture. Les défensives sont en revanche moins liées aux effets conjoncturels et évoluent en général dans des marges étroites.
"Les publications pour le 2e trimestre ne seront pas très flambantes mais les 3e et 4e trimestres devraient être explosifs pour les financières et les cycliques" qui ont le plus pâti de la crise, prévoit M. de Villepion.
Ce schéma pourrait toutefois s'inverser si les résultats des entreprises américaines dessine une tendance contraire, prévient le vendeur.
Parmi les défensives, Carrefour a perdu 1,79% à 31,15 euros, Vivendi 2,20% à 16,40 euros ou Essilor 1,78% à 35 euros.
Les banques ont terminé en ordre dispersé. BNP Paribas a pris 1,23% à 46,87 euros et Natixis 2,88% à 1,322 euro tandis que Crédit Agricole a perdu 1,21% à 8,85 euros et Société Générale 0,33% à 37,12 euros.
Des cycliques comme ArcelorMittal et Eramet ont elles regagné du terrain prenant respectivement 2,69% à 22,08 euros et 1,32% à 175,80 euros.
Sur le reste de la cote, Total, première capitalisation du CAC 40, a abandonné 1,23% à 36,49 euros, sur fond de baisse des prix du pétrole.
EADS a lâché 2,31% à 11,38 euros. Le PDG de Yemenia a menacé de "réexaminer" une commande de dix A350 en cas de poursuite de "pressions" et de "non coopération de la France et d'Airbus" dans l'accident de l'A310 qui s'est abîmé en mer le 30 juin près des Comores.
L'avionneur a répondu qu'il devait fournir des informations en priorité aux autorités concernées et ne pouvait pas intervenir auprès de la compagnie Yemenia.
Peugeot a reculé de 0,48% à 17,38 euros. Les ventes mondiales de PSA Peugeot Citroën sont en baisse de 14% au premier semestre.
Enfin, Air France-KLM (-2,87% à 8,58 euros) a souffert après l'annonce d'une chute de son trafic passagers de 6,4% en juin, alors que le trafic cargo s'est quasiment stabilisé (-0,4%).