La Bourse de Paris a fortement reculé vendredi, (-2,86%), sous le coup d'importantes prises de bénéfices au terme d'une semaine agitée qui a vu resurgir les craintes quant à la situation économique générale.
L'indice vedette a perdu 106,33 points à 3.607,69 points, retombant à un niveau de clôture plus vu depuis début septembre.
Sur les autres places européennes, les pertes ont été tout aussi conséquentes: Francfort a lâché 3,09%, Londres 1,81% et l'Eurostoxx 50 2,88%.
Le marché parisien avait gagné 1,37% jeudi, grâce aux chiffres de la croissance américaine qui ont montré que les Etats-Unis sont sortis de la récession pendant l'été.
Mais l'impact positif de cette annonce s'est estompé rapidement, certains y voyant principalement une conséquence des mesures de soutien ponctuelles à l'économie dans l'immobilier et l'automobile.
"La semaine a été rythmée par beaucoup d'interrogations sur le PIB et sur une stabilisation de l'économie américaine", a estimé Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
En outre, plusieurs indicateurs en demi-teinte cette semaine comme les ventes de logements neufs ont semé le doute sur les marchés, invitant les investisseurs à se montrer prudents, dans l'attente de nouvelles échéances.
Les statistiques plutôt positives publiées vendredi n'ont donc pas réussi à effacer une semaine agitée, au cours de laquelle les craintes sur le rythme de la reprise ont refait surface.
Pourtant, aux Etats-Unis, les dépenses de consommation de ménages sont retombées comme prévu en septembre, et l'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan est resté inchangé.
Une bonne surprise est même venue de l'activité économique de la région de Chicago qui s'est reprise contre toute attente en octobre, après un trou d'air en septembre.
Toutes les valeurs du CAC 40 ont terminé dans le rouge, en premier lieu Alcatel-Lucent qui a chuté de 10,61% à 2,57 euros, après l'annonce d'un chiffre d'affaires en-deça des attentes au troisième trimestre.
Les valeurs liées à la construction ont enregistré des reculs importants, comme Bouygues (-6,13% à 32,15 euros), Lafarge (-4,40% à 55,45 euros) et Vinci (-3,64% à 35,63 euros).
Le secteur bancaire a de nouveau souffert, après une semaine sous pression: BNP Paribas a perdu 4,26% à 51,45 euros et Crédit Agricole 2,20% à 13,10 euros.
Les automobiles ont un peu mieux résisté: Peugeot a cédé 0,27% à 22,25 euros, profitant d'un relèvement de recommandation d'HSBC à "surperformer", et Renault 1,67% à 30,60 euros, les perspectives du constructeur devant s'améliorer au quatrième trimestre.
Autre entreprise à avoir publié ses résultats: Sanofi-Aventis a reculé de 2,23% à 49,74 euros. Le laboratoire a annoncé des chiffres légèrement supérieurs aux attentes au 3e trimestre et achète le fabricant de compléments alimentaires Oenobiol.
Enfin, le poids lourd du CAC 40, Total, a perdu 3,25% à 40,63 euros.