L’Union européenne a publié les chiffres trimestriels du PIB pour le troisième trimestre 2023. La région a connu un léger ralentissement au cours du dernier trimestre, mais a réussi à éviter une véritable contraction comme certains l’attendaient.
Au troisième trimestre 2023, le PIB désaisonnalisé a diminué de 0,1% dans la zone euro et est resté stable dans l’UE par rapport au trimestre précédent, selon une estimation publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
Alors que certains des plus petits pays européens ont connu des réussites – les PIB de la Pologne et de l’Estonie ont tous deux augmenté de plus de 1 % et celui de Malte de 2,4 % – les plus grandes économies du continent ont presque unanimement connu des ralentissements, notamment l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et l’Italie. Mais les plus grands perdants ont sans aucun doute été l’Irlande, avec un PIB en baisse de 19,%, et l’Estonie, en baisse de 1,3%.
Un pas en avant, un pas en arrière
Cela contraste avec le thème du deuxième trimestre 2023, au cours duquel le PIB a augmenté de 0,1 % tant dans la zone euro que dans l’UE.
Dans les deux cas, les marges marginales en avant et en arrière indiquaient les pressions que l’économie a subies alors que deux guerres font rage à proximité.
Comme la Commission européenne elle-même l’a souligné dans la publication des chiffres aujourd’hui, cela contraste assez fortement avec les États-Unis, qui ont enregistré une croissance de 1,3 % de leur PIB au cours du même trimestre.
Sans surprise, l’EUR/USD a glissé en raison de chiffres décevants, chutant de plus de 200 points de base à environ 1,0760 ce matin alors que les investisseurs particuliers ont vendu la paire à découvert en faveur d’un dollar plus fort.
Nouvelle année, nouveau taux d’intérêt ?
Cela signifiera-t-il des baisses de taux d’intérêt plus importantes que prévu en 2024 ? Certains analystes réclament déjà ce résultat de la part de la BCE, dans le but de relancer la croissance au cours de la nouvelle année. Pour l’instant, nous devrons attendre et voir.
Une lueur d’espoir
Une bonne nouvelle dans le rapport : les chiffres de l’emploi ont augmenté de 2 % dans la zone euro et les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté de 0,3 % au cours de la même période. Ces chiffres semblent suggérer que, pour le moins, les craintes d’une stagflation imminente sont pour l’instant infondées.
Les chiffres complets peuvent être consultés ici.