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Quatre pays européens et la Turquie signent l'accord sur le gazoduc Nabucco

Publié le 01/01/2001 01:00
ENI
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Les dirigeants de quatre pays européens et de la Turquie ont signé lundi à Ankara un accord sur le projet de gazoduc Nabucco, qui réduira la dépendance de l'Europe vis à vis de la Russie, mais des questions subsistent sur le financement et l'approvisionnement.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a signé l'accord, ainsi que les Premiers ministres d'Autriche, Bulgarie, Hongrie et Roumanie.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, était présent, pour signifier l'importance de ce projet.

Nabucco, qui est soutenu par les Etats-Unis, prévoit la construction d'un gazoduc pour transporter jusqu'à 31 milliards de m3 de gaz par an en provenance d'Asie centrale vers l'UE, en passant par la Turquie et le sud-est de l'Europe.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, le président géorgien Mikheïl Saakachvili, un représentant de l'Azerbaïdjan et l'émissaire spécial américain pour l'énergie en Eurasie, Richard Morningstar, avaient fait le déplacement.

La Géorgie est un des points de connexion possibles du gazoduc, avec l'Irak et la Syrie. L'Azerbaïdjan doit fournir une part importante du gaz.

Un quart du gaz naturel utilisé en Europe provient actuellement de Russie. Un différend entre la Russie et l'Ukraine, point de transit essentiel, a déjà gravement porté atteinte aux approvisionnements vers l'Europe.

Nabucco, lancé en 2002, devrait démarrer en 2014. Son coût est estimé à 7,9 milliards d'euros.

Deux banques européennes se sont déclarées prêtes à financer le projet, mais les analystes ont des doutes quant à la capacité de réunir les fonds suffisants, du fait de la crise.

M. Erdogan a souligné avant la signature que "le travail n'est pas terminé avec la signature, au contraire, il commence".

Cet accord "est un résultat très significatif... (mais) il faut reconnaître qu'il y a encore beaucoup de travail à faire", a déclaré M. Morningstar.

Le Turkménistan, qui dispose d'importants gisements, a apporté un précieux soutien à Nabucco vendredi en annonçant être prêt à s'y associer.

Les Européens attendent encore l'accord de pays-clés comme le Kazakhstan ou l'Ouzbékistan.

L'Azerbaïdjan sera un des principaux fournisseurs, mais n'a pas assez de gaz pour remplir seul le tube. Et Bakou et Moscou viennent de signer un accord pour l'achat de gaz azerbaïdjanais.

Le projet Nabucco est aussi en concurrence avec un autre projet, South Stream, développé par le géant russe Gazprom et l'italien ENI qui doit relier la Russie à la Bulgarie, par la mer Noire.

Le Premier ministre irakien a annoncé que son pays pourrait probablement fournir 15 milliards de m3.

Mais Matthew Bryza, adjoint au sous-secrétaire d'Etat américain, a mis en doute cette déclaration, rappelant le différend qui oppose Bagdad aux Kurdes irakiens, qui contrôlent les gisements pétroliers et gaziers du nord de l'Irak.

L'accord a été salué par Washington, le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly, se réjouissant qu'un "jalon important" aie été posé vers l'ouverture d'un nouveau corridor énergétique.

M. Erdogan a assuré que le gazoduc aiderait son pays à rejoindre l'UE.

Pour M. Barroso, le projet "pourrait ouvrir la porte à une nouvelle ère dans les relations entre la Turquie et l'UE, et au delà".

Le projet ouvre "un nouveau chapitre dans les relations économiques entre l'UE, la Turquie et les pays de la région de la mer Caspienne", a également estimé le ministère allemand de l'Economie dans un communiqué.

A Ankara, le chancelier autrichien Werner Faymann a considéré que l'accord était "un exemple qu'un partenariat avec la Turquie est possible même si elle n'est pas membre de l'UE".

La signature de l'accord a été reportée plusieurs fois, la Turquie, pays pauvre en énergie, exigeant 15 % du gaz transporté, avant de renoncer à cette demande.

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