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Russie: Gazprom n'est pas épargné par la crise mais veut voir plus loin

Publié le 01/01/2001 01:00
CNA
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Le géant gazier russe Gazprom, loin d'avoir été épargné par la crise économique et financière mondiale, est contraint de revoir ses projets pour 2009 mais le groupe se dit confiant sur l'avenir et vise de nouveaux marchés à l'étranger.

S'adressant aux actionnaires lors de l'assemblée générale du groupe, Alexeï Miller, son président, a reconnu que la crise n'avait "évité" ni la Russie, ni "sa branche énergétique".

Gazprom, de loin le premier producteur et exportateur mondial de gaz, avait enregistré en 2008 des résultats record, à la faveur notamment de prix élevés des hydrocarbures.

Mais en début d'année, ce colosse s'est retrouvé confronté à une nette baisse de la demande de la part du marché européen, qui représente 65% de ses exportations, en raison des turbulences financières mais aussi du conflit gazier de janvier entre Moscou et Kiev, à l'origine d'une interruption des livraisons vers l'Europe pendant deux semaines.

Dans ce contexte, la compagnie cherche à s'adapter. Cette semaine, les responsables se sont succédé pour annoncer qui une baisse de 11% des exportations vers l'Europe en 2009, qui un projet de réduction du programme d'investissements de 30%.

"Nous mettrons en exploitation de nouvelles capacités en fonction de la situation sur les marchés", a souligné M. Miller, qui n'a pas exclu d'apporter des "corrections concernant les délais des projets de production déjà lancés".

Gapzrom a déjà décidé de repousser d'un an à 2012 la mise en exploitation du gisement de gaz condensé de Bovanenkovski dans la péninsule de Iamal (grand Nord), qui contient 4.900 milliards de mètres cubes de gaz. Pour certains analystes, ce report risque de handicaper le groupe une fois que la demande en gaz repartira à la hausse.

Malgré tout, M. Miller s'est voulu optimiste. "La situation s'arrange", a-t-il estimé.

"Selon nos prévisions, le second semestre 2009 sera pour Gazprom plus favorable que le premier semestre", a-t-il dit, soulignant que la tâche aujourd'hui était de "conserver les acquis accumulés", tout en ne laissant pas "passer les nouvelles opportunités".

Le groupe vise en effet de nouveaux marchés à l'étranger, et notamment en Asie-Pacifique, où la demande en gaz naturel liquéfié (GNL) est croissante.

Côté européen, Gazprom compte profiter de la libéralisation du marché du gaz et espère occuper environ "10%" de celui de la Grande-Bretagne d'ici 2011, a indiqué M. Miller.

Le groupe lorgne depuis longtemps sur ce pays, premier consommateur de gaz en Europe. En 2006, les spéculations allaient bon train sur un éventuel rachat de Centrica, principal distributeur de gaz au Royaume-Uni, mais les autorités britanniques s'y sont opposées, selon la presse d'outre-Manche.

M. Miller n'a par ailleurs pas hésité à stigmatiser l'attitude de l'Union européenne alors qu'elle cherche à développer des projets de gazoducs alternatifs, tels que Nabucco, pour limiter sa dépendance vis-à-vis de la Russie.

"Ces derniers temps, en Europe, les discussions sur la diversification des fournisseurs de ressources énergétiques sont devenues à la mode", a-t-il déclaré, jugeant que cette aspiration était "compréhensible", mais qu'elle ne devait pas devenir une obsession.

"Il y aura plus de diversification, mais moins de stabilité et de fiabilité", a-t-il estimé, expliquant que de nombreux pays dotés de larges réserves d'hydrocarbures présentaient des risques en termes politiques et manquaient d'expérience dans le domaine de l'exploration et de l'exploitation des gisements.

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