Le constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé mardi qu'il allait racheter d'ici la fin de l'année 49,9% de son compatriote Porsche pour environ 3,9 milliards d'euros, la première étape de la fusion des deux groupes.
Jusque là, Volkswagen avait annoncé viser une participation de 42%, précise le numéro un européen de l'automobile dans un communiqué. Le rehaussement de sa part "reflète le déroulement positif des (...) discussions menées entre Volkswagen et Porsche", selon la même source.
Les deux groupes ont notamment avancé sur les "synergies dans plusieurs domaines", a indiqué à l'AFP un porte-parole de VW, sans plus de précisions.
En août dernier, Volkswagen avait mis fin à des mois de tensions avec Porsche en annonçant le rachat par étapes du spécialiste allemand des voitures de sport luxueuses, suivant une transaction complexe sur plusieurs années.
Le calendrier global n'a pas changé et la fusion des deux groupes est toujours prévue au cours de l'année 2011, a indiqué mardi Volkswagen. Porsche deviendra alors la 10e marque du géant allemand.
Cette opération doit être financée par une augmentation de capital d'un montant total estimé à 10 milliards d'euros d'ici 2014 et dont la première tranche sera lancée au premier semestre de l'an prochain.
VW ambitionne alors de lever "au moins 4 milliards d'euros" à la fois pour financer le rachat de près de la moitié de Porsche, pour assurer sa notation par les grandes agences internationales et sa "flexibilité financière", selon le porte-parole.
L'augmentation de capital doit encore être validée par les actionnaires de Volkswagen, qui seront réunis le 3 décembre lors d'une assemblée générale extraordinaire.
L'ampleur de l'enveloppe totale prévue par le constructeur avait relancé les spéculations sur une prise de contrôle prochaine du conglomérat MAN qui fabrique notamment des poids lourds et dont Volkswagen est déjà le premier actionnaire avec environ 30% des parts, et sur un rapprochement avec le japonais Suzuki.
Le mois dernier, le président du conseil de surveillance de Volkswagen Ferdinand Piëch avait indiqué qu'il aimerait compter 12 marques dans son groupe.
A la Bourse de Francfort, l'action Volkswagen a clôturé en recul de 2,38% à 118,51 euros sur l'indice vedette Dax en baisse de 0,70%.
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Les ventes du constructeur allemand Volkswagen ont bondi de 12% en septembre, grâce à son importante implantation en Chine, mais l'année 2010 s'annonce difficile, selon un communiqué diffusé vendredi.
Le mois dernier, le groupe Volkswagen (dont les marques Volkswagen, Audi, Skoda ou encore Seat) a vendu 615.100 véhicules dans le monde, soit une hausse de 11,9% sur un an. Entre janvier et septembre, VW est parvenu à afficher des ventes quasi stables (-0,5%) à 4,76 millions, malgré la crise du secteur.
"Nous évoluons mieux que la concurrence", s'est félicité le chef des ventes Detlef Wittig, cité dans le communiqué, alors que VW ambitionne de détrôner le japonais Toyota de la première place mondiale d'ici 2018.
Mais, a-t-il prévenu, "l'année 2010 sera difficile, particulièrement sur nos marchés clef d'Europe de l'Ouest". La fin des dispositifs de prime à la casse mis en place dans de nombreux pays européens, qui ont provoqué une reprise parfois spectaculaire des ventes de voitures, risque de provoquer une chute d'autant plus importante l'an prochain.
En septembre, Volkswagen a une nouvelle fois profité de son implantation dans plusieurs pays émergents, au premier rang desquels la Chine, devenue son premier marché devant l'Allemagne sur les neuf premiers mois de l'année.
VW a écoulé le mois dernier 149.200 voitures en Chine, soit un bond de 66% sur un an. Depuis janvier, la hausse est de 37% à 1,06 million d'unités.