La Bourse de New York, toujours sur la défensive, ne disposera que de quatre séances la semaine prochaine pour affronter un feu nourri d'indicateurs économiques de premier plan, concernant l'industrie, la consommation, l'immobilier, et l'emploi.
Les marchés seront fermés vendredi prochain à la veille de la fête nationale américaine, et de nombreux investisseurs devraient anticiper leur week-end prolongé pour partir en vacances une grande partie de la semaine.
"Pour ceux qui restent, la semaine sera intéressante vu la quantité de statistiques économiques qui seront publiées, et aussi parce que ce sera la fin du trimestre et du mois", estime Gina Martin, de Wachovia Capital Markets.
Ce cocktail détonnant d'un faible volume d'échanges, de nouvelles sensibles et de rééquilibrages de portefeuilles boursiers habituels en fin de trimestre pourrait se traduire par une forte volatilité.
Mardi seront publiés les indices PMI d'activité industrielle à Chicago et de confiance du consommateur.
Le lendemain, les chiffres des dépenses de construction en mai, l'indice ISM d'activité dans les services et les ventes des constructeurs automobiles viendront animer le marché, avant jeudi les très suivis chiffres mensuels de l'emploi et les commandes industrielles de mai.
Plusieurs discours de responsables de la banque centrale américaine ponctueront l'agenda, portant sur les perspectives économiques et les stratégies de sortie de crise de l'institution, un sujet qui préoccupe beaucoup les investisseurs.
En attendant, la première place financière mondiale continue d'évoluer sans réelle direction.
Le Dow Jones, l'indice vedette de Wall Street, a reculé de 1,19% sur la semaine pour terminer vendredi à 8.438,39 points et le Standard & Poor's 500, à la composition plus large, de 0,25% à 918,88 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a lui progressé de 0,59% à 1.838,22 points.
La semaine a commencé par la plus forte baisse du Dow Jones depuis avril (-2,35%), le marché accueillant particulièrement mal les révisions à la baisse des prévisions économiques de la Banque mondiale pour cette année et la prochaine.
Un vigoureux rebond jeudi (+2,08%) a permis à la place new-yorkaise de limiter les dégâts sur la semaine.
Les statistiques américaines publiées dans la semaine sont elles ressorties très mitigées, apportant leur lot de bonnes et mauvaises surprises.
Mais la banque centrale américaine, qui se réunissait mercredi, a tempéré l'optimisme ambiant et prévenu que l'économie allait rester faible encore un certain temps.
"On voit des signes classiques d'un marché haussier qui a perdu ses motivations fondamentales: un faible volume d'échanges, une volatilité qui recule, le manque de meneur et l'absence de réponses aux nouvelles positives", observe Carmine Grigoli, de Mizuho Securities USA.
"On approche du moment du cycle où les preuves qu'une renaissance des bénéfices des entreprises est en route pourraient être nécessaires pour fournir l'élan pour la prochaine poussée du marché", avance l'analyste.
Après le week-end prolongé pour la fête nationale, les investisseurs se tourneront en effet vers les résultats de sociétés pour le deuxième trimestre.
Le marché obligataire est monté cette semaine. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue en sens inverse des prix, a reculé à 3,506%, contre 3,789% vendredi dernier et celui à 30 ans est descendu à 4,303%, contre 4,522% une semaine plus tôt.