LONDRES (Reuters) - La police britannique a annoncé lundi qu'elle ne mènerait pas de nouvelle action après avoir passé en revue les preuves concernant les accusations d'agression sexuelle contre le prince Andrew, fils de la reine Elisabeth d'Angleterre, dans l'affaire de feu le financier américain Jeffrey Epstein.
"Les officiers des services de la police métropolitaine (MPS) ont analysé un document publié en août 2021 dans le cadre d'une procédure civile aux Etats-Unis", explique la police lundi dans un communiqué.
"Cette analyse est désormais terminée et nous n'engageons aucune autre action", précisent les services de la police, tout en assurant qu'ils continuent de coopérer avec les services, notamment américains, qui continuent d'enquêter sur différents aspects de l'affaire Epstein.
Virginia Giuffre, 38 ans, a déposé une plainte civile en août dernier devant un tribunal américain, dans laquelle elle accuse le duc d'York, deuxième fils de la reine, d'agressions sexuelles à trois reprises il y a plus de 20 ans, alors qu'elle était mineure.
Âgé de 61 ans, le prince Andrew, neuvième dans l'ordre de succession au trône et lié à Jeffrey Epstein par une relation d'amitié, a toujours réfuté les accusations à son encontre et démenti toute relation avec la plaignante. Les accusations dans ce dossier l'ont cependant contraint à se tenir en retrait de ses devoirs royaux.
Le financier américain Jeffrey Epstein, accusé de trafics et abus de mineures, s'est suicidé à l'été 2019 dans sa cellule.
La cheffe de la police londonienne, Cressida Dick, avait déclaré après le dépôt de cette plainte que les enquêteurs se pencheraient sur ces allégations pour la troisième fois, sans pour autant ouvrir formellement une nouvelle enquête.
(Reportage Michael Holden, version française Myriam Rivet, édité par Jean-Michel Bélot)