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L'Union européenne discute d'une restriction des visas pour les Russes, d'une mission de formation militaire en Ukraine

Publié le 29/08/2022 14:52
© Reuters. Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, réunis à Prague mardi et mercredi, devraient s'accorder sur une restriction des délivrances de visas aux ressortissants russes et lancer le débat sur une interdiction plus générale, promue nota

par Jan Lopatka et Sabine Siebold

PRAGUE (Reuters) - Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, réunis à Prague mardi et mercredi, devraient s'accorder sur une restriction des délivrances de visas aux ressortissants russes et lancer le débat sur une interdiction plus générale, promue notamment par la Finlande et les Etats baltes mais qui ne fait pas l'unanimité, selon des responsables européens.

Les ministres de la Défense des Vingt-Sept, également réunis par la présidence tchèque du Conseil de l'Union européenne (UE) à Prague lundi et mardi, devraient quant à eux discuter des modalités de mise en place d'une mission militaire de formation européenne pour l'Ukraine.

Selon une source diplomatique européenne, les ministres des Affaires étrangères européens pourraient convenir d'une suspension de l'accord russo-européen sur la facilitation de la délivrance des visas.

Une telle décision se traduirait par un renchérissement du coût d'un visa pour les citoyens russes souhaitant se rendre sur le territoire européen (à 80 euros contre 35 euros auparavant), ainsi que par une procédure plus complexe et plus longue.

La conclusion de cette réunion informelle des chefs de la diplomatie européens "ne sera probablement pas un élargissement des sanctions en incluant les visas", a déclaré cette source à la presse.

"Mais (la suspension) de l'accord de facilitation serait un premier pas et nous discuterons de la manière d'intégrer les visas dans les sanctions."

A l'heure actuelle, les dispositions facilitant la délivrance de visas ne s'appliquent déjà plus depuis février aux diplomates, responsables et chefs d'entreprise russes, sans compter les hauts responsables politiques et oligarques qui font l'objet d'une interdiction d'entrée sur le territoire de l'UE.

La République tchèque, qui a succédé à la France le 1er juillet à la présidence tournante du Conseil de l'UE, a déjà interrompu la délivrance de visas ordinaires aux citoyens russes, et soutient la proposition d'une interdiction générale à l'échelle de l'UE de visas touristiques pour les Russes, principalement soutenue par les Etats baltes frontaliers de la Russie.

PAS D'UNANIMITÉ

Plusieurs Etats membres, dont l'Allemagne, mais aussi le Haut Représentant de l'UE pour les affaires étrangères Josep Borrell s'opposent à une telle interdiction, notamment parce qu'elle priverait les opposants russes d'une voie de sortie du pays.

"Je ne crois pas que couper les liens avec la population civile russe sera utile, et je ne crois pas que cette idée obtiendra l'unanimité requise", a déclaré Josep Borrell dimanche lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision autrichienne ORF TV.

Selon la source européenne, des discussions plus poussées devraient porter sur une accentuation des sanctions sur les visas en soulignant que des exceptions pourraient être prévues pour les visas familiaux ou étudiants, ou ceux concernant les représentants de la société civile.

Le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a déclaré la semaine dernière que les Etats baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) mais aussi la Finlande et la Pologne - autant de pays partageant une frontière terrestre avec la Russie - pourraient prendre des initiatives de leur côté afin de bloquer les touristes russes faute d'accord sur une interdiction à l'échelle de l'UE.

Alors que l'espace aérien européen est fermé depuis le mois de mars à tous les avions russes, les citoyens russes souhaitant se rendre sur le territoire européen y accèdent principalement en franchissant les frontières terrestres avec ses cinq pays.

La Finlande a déjà annoncé mi-août un plan pour réduire les visas touristiques accordés aux ressortissants russes.

L'Estonie a quant à elle été, dès la mi-août, le premier pays de l'Union européenne à fermer ses frontières à plus de 50.000 Russes disposant d'un visa délivré auparavant.

Côté Défense, ni le mandat de cette future mission européenne de formation militaire pour l'Ukraine, ni l'endroit où elle serait basée ne sont clairement établis, a-t-on appris auprès de diplomates européens avant le début de la réunion informelle des ministres.

© Reuters. Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, réunis à Prague mardi et mercredi, devraient s'accorder sur une restriction des délivrances de visas aux ressortissants russes et lancer le débat sur une interdiction plus générale, promue notamment par la Finlande et les Etats baltes mais qui ne fait pas l'unanimité, selon des responsables européens. /Photo prise le 17 juin 2022/REUTERS/Yves Herman

Plusieurs pays européens assurent déjà depuis plusieurs mois des missions d'entraînement des troupes ukrainiennes, principalement afin de leur permettre d'utiliser les armements fournis par les puissances occidentales soutenant Kyiv face à l'offensive lancée il y a plus de six mois par la Russie.

Les ministres de la Défense des Vingt-Sept, dont le programme prévoit actuellement une séance de travail commune avec des représentants de l'Onu et de l'Otan, se pencheront également sur la question de l'avenir de la mission de formation et d'entraînement militaire de l'UE au Mali, interrompue depuis le mois d'avril ainsi que de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), sur fond d'inquiétudes autour de la présence et de l'influence croissantes de la Russie dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

(Reportage Sabine Siebold, Jan Lopatka, Robert Muller et Andrius Sytas ; version française Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)

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