PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a de nouveau défendu lundi l'organisation des Jeux Olympiques (JO) à Paris alors que le contexte sécuritaire et les tensions internationales suscitent des inquiétudes à 100 jours de la cérémonie d'ouverture dans la capitale française.
"Je suis convaincu qu'on sera fiers" des Jeux, a assuré le chef de l'Etat dans un long entretien sur BFMTV/RMC, promettant une "expérience extraordinaire" qui n'arrive "qu'une fois tous les 100 ans".
"On sera au rendez-vous, on sera prêts", a ajouté Emmanuel Macron depuis le Grand Palais, en chantier depuis 2021 et qui doit abriter plusieurs épreuves des JO.
Concernant la cérémonie d'ouverture, prévue sur la Seine en plein coeur de Paris et qui crystallise les inquiétudes sur la sécurité, Emmanuel Macron a assuré que la France allait "se donner les moyens de faire une très grande cérémonie d'ouverture".
Il a évoqué des "plans B et des plans C" en cas de risque entourant l'évènement.
"On fera une analyse en temps réel (des risques). On a une cérémonie qu'on prépare qui serait limitée au Trocadéro par exemple, et donc on ne ferait pas toute la Seine, voire qui rapatrierait dans le Stade de France la cérémonie", a précisé le président.
Emmanuel Macron a également dit espérer que la chanteuse Aya Nakamura ferait partie des artistes qui se produiront lors de la cérémonie d'ouverture alors que sa présence éventuelle a suscité la polémique. Le chef de l'Etat a dénoncé des "réactions vraiment racistes".
"MOMENT DIPLOMATIQUE"
Emmanuel Macron, qui s'est aussi exprimé sur les tensions au Proche-Orient, entend oeuvrer pour une "trêve olympique" pour les conflits internationaux en cours, a-t-il aussi déclaré lundi.
"On va tout faire pour avoir une trêve olympique. On va y travailler", a déclaré le chef de l'Etat, évoquant l'offensive d'Israël dans la bande de Gaza, la guerre en Ukraine et le conflit au Soudan.
"On va oeuvrer à la trêve olympique. C'est une occasion sur laquelle je vais d'ailleurs essayer d'engager beaucoup de nos partenaires. Le président chinois vient dans quelques semaines à Paris, je vais lui demander de m'aider", a ajouté Emmanuel Macron.
"Les Jeux sont aussi un moment diplomatique, de paix."
Réagissant au préavis de grève déposé par la CGT durant la période des JO, Emmanuel Macron a dit avoir "confiance dans les syndicats", évoquant là aussi dans un sourire une "trêve olympique".
Emmanuel Macron a par ailleurs défendu l'héritage des Jeux et des infrastructures créées à l'occasion.
"Quand on parle d'héritage, la Seine et la Marne, ce sera un des plus gros héritages de ces Jeux", a déclaré le président, réaffirmant sa volonté de plonger dans la Seine avant les JO.
"Ce n'est pas simplement pour faire un plongeon ou pour quelques épreuves (...) On va avoir sur les bords de Seine ou de Marne des centres nautiques", a ajouté le chef de l'Etat, appelant la France à devenir enfin une "grande nation sportive" avec l'organisation des JO.
(Rédigé par Blandine Hénault)