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À 50 ans, Capgemini se donne de nouveaux défis

Publié le 06/10/2017 13:42
Mis à jour le 06/10/2017 13:45
Paul Hermelin, PDG du groupe français de services informatiques Capgemini, le 3 octobre 2017 à Paris (Photo STEPHANE DE SAKUTIN. AFP)
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Paul Hermelin, PDG du groupe français de services informatiques Capgemini, le 3 octobre 2017 à Paris (Photo STEPHANE DE SAKUTIN. AFP)

En pleine mutation avec la montée en puissance du numérique, Capgemini vise de nouveaux domaines d'excellence, explique à l'AFP le PDG Paul Hermelin à l'occasion des cinquante ans du groupe français de services informatiques.

Start-up fondée en octobre 1967 avec six personnes dans un deux pièces-cuisine de Grenoble, Capgemini est maintenant une valeur sûre du CAC 40, avec une capitalisation boursière frôlant les 17 milliards d'euros, un bénéfice net de 921 millions pour un chiffre d'affaires de 12,5 milliards l'an dernier, et près de 200.000 employés.

"Avant, le service était inclus", raconte Paul Hermelin: "Quand on achetait un ordinateur, IBM (NYSE:IBM) ou les autres acteurs de l'époque vous donnaient tout à la fois. Le logiciel était inclus dans le prix de la machine, donc la machine était très, très chère évidemment. Dans les années 1960, on a commencé à acheter séparément les machines et le logiciel. Et ça a donné naissance à une industrie où les Français ont été très bons."

Parmi les grands du secteur créés à cette époque, on compte encore Atos (PA:ATOS), Sopra Steria (PA:SOPR), et donc Capgemini.

Dès le début, le fondateur Serge Kampf --un ancien de Bull-- avait de grandes ambitions pour sa Société pour la gestion de l'entreprise et traitement de l'information (Sogeti), qu'il voulait d'ampleur internationale. Il rachète en 1974 le Centre d'analyse et de programmation (CAP), puis Gemini Computer Systems pour fonder Cap Gemini (PA:CAPP) Sogeti, devenue Cap Gemini en 1996, puis Capgemini en 2004.

Spécialités du groupe: l'infogérance, c'est-à-dire la gestion du parc informatique de grands groupes, l'assistance technique et le conseil.

L'activité est bouleversée ces derniers temps par ce que Paul Hermelin appelle "le nouveau", qui regroupe le "digital" et la migration des logiciels et du traitement des données vers le "cloud" (des serveurs distants).

Le patron de Capgemini propose sa définition du "digital": c'est quand son client n'est plus le directeur informatique, mais vient directement des divisions concernées, par exemple le marketing ou la logistique. Exemple: le groupe va réinventer les bornes de commandes de McDonald's, en collaboration avec Publicis (PA:PUBP).

- Gagner des coupes -

"C'est ça, la discontinuité et l'excitation du digital", s'enthousiasme Paul Hermelin, qui recrute plus de 50.000 personnes par an. La moyenne d'âge de ses troupes ne dépasse pas 34 ans.

Le "nouveau" représentait au premier semestre 35% du chiffre d'affaires, avec un taux de croissance de 23%. Il devrait dépasser les 50% d'ici trois ans, prédit-il. Et "ça ne s'arrêtera pas là".

"Quand on croît à cette vitesse-là, il faut recruter, il faut garder des gens. Il y a des carrières très rapides", note le patron de Capgemini, dont l'activité traditionnelle de conseil en informatique --les 65% restants-- a plutôt tendance à décroître de 5 à 6% par an, pour cause de pression sur les prix.

"Grosso modo, les gens ont plutôt envie de passer dans le monde en expansion, parce qu'il est plus rigolo. Peu à peu, tout passe dans +le nouveau+. La vie est plus gaie quand on est en croissance!" sourit Paul Hermelin.

"L'informatique s'est toujours nourrie d'innovations et de ruptures", constate-t-il.

Et après les révolutions des smartphones et du big data (le traitement des données stockées dans nos différents appareils), ses équipes s'intéressent à l'arrivée des objets connectés dans les usines et à l'intelligence artificielle. Avant la percée attendue de l'ordinateur quantique.

Polytechnicien et énarque, ancien de Bercy --il y a dirigé le cabinet de Dominique Strauss-Kahn--, Paul Hermelin est entré chez Capgemini en 1993. Il en est devenu directeur général en 2002, puis PDG en 2012, au départ du fondateur Pierre Kampf.

Aujourd'hui âgé de 65 ans, il compte se succéder à lui-même l'an prochain à la tête du groupe, avant de passer la main. Avec toujours quelques défis à relever, maintenant que Capgemini a confirmé sa place parmi les grands groupes du secteur.

"Une fois qu'on est dans la Ligue des champions, je crois qu'il faut gagner une coupe de temps en temps!" s'amuse-t-il. "Donc il faut qu'on choisisse dans quel domaine on veut être les premiers."

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