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ADP: l'actionnariat 'départemental' ne soutient pas le titre

Publié le 05/03/2019 17:21
Mis à jour le 05/03/2019 17:35
© Reuters.  ADP: l'actionnariat 'départemental' ne soutient pas le titre
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Syndrôme 'à la Air France-KLM', où l'arrivée de l'Etat néerlandais avait fait chuter le titre ? Alors que les départements d'Ile-de-France se sont déclarés prêts à acquérir près de 30% du capital d'Aéroports de Paris (ADP (NASDAQ:ADP)), l'action perd 2% ce midi à la Bourse de Paris, vers 169 euros.

Reposant historiquement sur les 'hubs' que sont les aéroports parisiens de Charles-de-Gaulle et d'Orly, ADP reste une société d'Etat, qui contrôle à ce jour 50,6% d'un groupe que la Bourse valorise 17,7 milliards d'euros. Soit un peu moins que l'acteur européen le mieux valorisé du secteur, l'espagnol Aena, avec sa capitalisation de 23,5 milliards d'euros. Or le gouvernement français entend céder tout ou partie de ses titres ADP, un projet que le Sénat a - en autres acteurs politiques - contesté.

Qui sont ses autres actionnaires ? Après l'Etat, les deux plus importants sont le groupe privé de BTP et de concessions Vinci, et l'opérateur aéroportuaire public néerlandais Schiphol, avec chacun 8% des parts. On sait de longue date que Vinci développe sa branche de concessions, construite initialement autour des autoroutes, en direction des aéroports. Il est donc très peu probable que Vinci souhaite ne détenir, à terme, que 8% d'ADP. Même s'il vient de prendre le contrôle de l'aéroport londonien de Gatwick, ce qui lui laisse le temps de voir venir.

Schiphol ? C'est de cet aéroport proche d'Amsterdam que les premiers vols de KLM prirent l'air dans les années 20. Son opérateur, Schiphol Group, a récemment fait parler de lui car la défense du 'hub' aéroportuaire amstellodamois était l'une des raisons qui a motivé la montée des Pays-Bas jusqu'à 14% du capital d'Air France-KLM.

Qui détient Schiphol Group ? Voilà qui est intéressant : d'abord l'Etat des Pays-Bas (69,8% du capital), puis la ville d'Amsterdam (20%), celle de Rotterdam (2,2%) et.... le français ADP, avec 8% du capital, suivant la pratique tombée en désuétude des 'participations croisées'.

Peu réputé pour son interventionnisme, l'Etat néerlandais est donc l'actionnaire historique et très majoritaire de Schiphol Group, et depuis peu l'un des principaux porteurs de parts Air France-KLM. Il est accompagné, au tour de table de Schiphol, de collectivités locales néerlandaises, ce qui a peut-être donné des idées dans l'Hexagone.

En effet, la presse rapporte que sept départements franciliens (l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise et les Yvelines) voient d'un mauvais oeil la privatisation d'ADP. 'Les départements, des communistes à la droite, sont devenus des candidats déclarés à une entrée au capital d'ADP, avec le français Ardian, le plus gros fonds européen d'infrastructures', écrivent les Echos du jour.

Comment ? Ces éventuels actionnaires pourraient racheter 29,9% d'ADP à l'Etat, juste au-dessous du seuil nécessitant de lancer une OPA, 'soit sous la forme d'un bloc réservé au prix des enchères, soit en gré à gré'.

En effet, plusieurs de ces départements ne manquent pas de trésorerie. L'Etat réduirait in fine sa participation aux environs de 5% du capital, mais les actionnaires publics locaux formeraient une 'minorité de blocage afin de protéger les intérêts français', indique l'article.

C'est peut-être ce qui explique que l'action ADP ne réagissse pas positivement et demeure à bonne distance du sommet historique un peu supérieur à 200 euros dépassé l'été dernier. Si les départements obtenaient satisfaction et passaient à l'acte, la perspective d'une éventuelle OPA (de la part de Vinci ?) sur ADP s'évanouirait définitivement. Et avec elle la prime spéculative.

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