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BASF et Gazprom pour un échange d'actifs malgré les tensions politiques

Publié le 04/09/2015 14:12
Mis à jour le 04/09/2015 14:30
Montage photo des logos de l'Allemand BASF et du groupe gazier russe Gazprom (Photo Daniel Roland. AFP)
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Montage photo des logos de l'Allemand BASF et du groupe gazier russe Gazprom (Photo Daniel Roland. AFP)

L'allemand BASF (XETRA:BASFN) et le russe Gazprom entendent finalement mener à bien un vaste échange d'actifs auquel ils avaient renoncé fin 2014, dans lequel Berlin se garde bien de voir un quelconque apaisement des tensions avec Moscou.

L'échange d'actifs initialement annoncé en 2012 devrait être finalisé "d'ici la fin de l'année 2015", a annoncé vendredi dans un communiqué BASF.

Alors que Gazprom a annoncé en parallèle un pacte d'actionnaires sur un projet de gazoduc avec plusieurs groupes européens dont BASF, le gouvernement allemand s'est empressé de mettre en garde contre la tentation d'y voir un signe d'apaisement des tensions avec Moscou.

"Ce sont des décisions d'entreprises sur lesquelles le gouvernement n'a aucune influence", a dit le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, Martin Schäfer. "Quant à savoir si cela participe à un dégel plus général des relations avec la Russie, je serais plutôt tenté d'avoir une approche sceptique", a-t-il ajouté, alors que la crise en Ukraine persiste.

L'opération avec BASF prévoit la cession par le géant allemand de la chimie au gazier russe de l'ensemble des activités de commercialisation et de stockage de gaz naturel que les deux groupes opèrent conjointement. Gazprom va également prendre une part de 50% dans la filiale Wintershall Noordzee d'exploration de gaz et de pétrole en mer du Nord.

En échange, BASF recevra 25% plus une action d'une partie d'un gisement de gaz naturel et de condensat en Sibérie de Gazprom, d'un volume de 2,4 milliards de barils équivalents pétrole. Le début d'exploitation est prévu pour 2018.

- coopération ancienne -

"La Commission européenne avait déjà donné son aval à la transaction en décembre 2013", rappelle BASF. Le gouvernement allemand aussi s'était penché sur la transaction et "si elle est réalisée comme prévu à l'époque, l'accord donné vaut toujours", a indiqué le ministère allemand de l'Economie.

En septembre 2013, Gazprom et BASF avaient indiqué vouloir boucler la transaction courant 2014, et non en 2013 comme prévu à l'origine. Avant de faire savoir en décembre 2014 qu'elle n'aurait pas lieu, sans avancer d'explication mais dans un contexte de crispation des relations entre la Russie et l'Occident.

La porte n'avait toutefois jamais été fermée, précisent les intéressés aujourd'hui. "En raison de l'environnement politique difficile, BASF et Gazprom avaient décidé de ne pas finaliser l'échange d'actifs" mais "nous n'avions pas exclu de le mener à bien ultérieurement", a expliqué vendredi par écrit le groupe allemand, sur sollicitation de l'AFP.

"Nous en sommes convaincus: pour un approvisionnement énergétique sûr en Europe, nous avons besoin de gaz naturel en provenance de Russie", a ajouté BASF, présent dans les hydrocarbures avec sa filiale Wintershall. La coopération entre Gazprom et BASF est vieille de 25 ans, et lors d'une rencontre vendredi en marge du Forum économique oriental à Vladivostok, leurs patrons ont évoqué des perspectives de renforcement "tous azimut".

- Nord Stream 2 sur les rails -

BASF/Wintershall aura 10% dans la société chargée de mettre en place Nord Stream 2, projet de construction de deux branches supplémentaires du gazoduc Nordstream qui amène du gaz russe vers l'Europe.

Le pacte d'actionnaires correspondant a été signé en marge du Forum économique, a indiqué Gazprom vendredi. Outre Gazprom à 51%, les autres actionnaires sont EON, Shell, l'autrichien OMV (10% chacun) et le français Engie (9%).

Ces avancées, et le souci de Bruxelles d'éviter à tout prix une nouvelle "guerre du gaz" cet hiver entre Kiev et Moscou, ne changent rien aux relations toujours extrêmement dégradées entre l'Union européenne et la Russie.

La trêve sur l'Ukraine conclue à Minsk en février est mise à mal par de violents combats dans l'est du pays, où le conflit avec les rebelles séparatistes prorusses a fait plus de 6.800 morts depuis avril 2014.

"Il faut impérativement des progrès dans l'application des accords de Minsk", a martelé M. Schäfer à Berlin.

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