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Bolloré à la manoeuvre en France et en Italie pour renforcer Vivendi

Publié le 25/03/2016 15:16
Vincent Bolloré le 3 février 2016 à Paris (Photo Geoffroy Van der Hasselt. AFP)
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Vincent Bolloré le 3 février 2016 à Paris (Photo Geoffroy Van der Hasselt. AFP)

Le tycoon breton Vincent Bolloré se montre peu, et s'exprime encore moins sur sa stratégie pour Vivendi (PA:VIV) : si son projet d'un poids lourd des médias et contenus commence à prendre forme en France, ses visées en Italie suscitent les rumeurs les plus folles.

Avec une montée au capital de l'opérateur italien Telecom Italia (MI:TLIT), de l'éditeur de jeux vidéo français Ubisoft (PA:UBIP), une OPA sur sa société soeur Gameloft, et des discussions avec les Berlusconi sur Mediaset, l'homme d'affaires a ouvert plusieurs fronts en Europe.

Celui qui a pris la présidence de Vivendi en 2014 avec seulement 5% du capital, est à la tête d'un groupe qui affichait une trésorerie de 6,4 milliards d'euros fin 2015, de quoi poursuivre ses emplettes.

La presse italienne bruisse depuis plusieurs semaines de rumeurs sur l'intérêt supposé de Vivendi pour Mediaset, propriété des Berlusconi, et en particulier pour son bouquet payant Mediaset Premium.

Selon La Stampa jeudi les deux groupes étudieraient un échange d'actionnariat de 2% avec en ligne de mire la création d'un grand pôle européen de contenus TV et vidéo, à même de concurrencer Sky ou Netflix.

Des spéculations nées après que le directeur financier de Mediaset, Marco Giordani a assuré que Mediaset Premium, qui dispose des droits de la Ligue des Champions de football jusqu'en 2018, était "au coeur de son business model" et n'était pas à vendre. Silvio Berlusconi, le patron du groupe, a dit de son côté que "son ami de longue date" Vincent Bolloré était seulement intéressé par une collaboration dans les contenus.

Vivendi reste pour sa part sur un "no comment". Après avoir finalisé l'an dernier les cessions de l'opérateur SFR et de l'éditeur Activision Blizzard, le groupe fait presque paradoxalement son retour aussi bien dans les télécoms, avec une stratégie de convergence, que dans les jeux vidéo.

La montée jusqu'à 24,9% du capital de Telecom Italia, juste en dessous du seuil de l'OPA, déchaîne les imaginations en Italie.

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"L'actionnaire de référence" -

"J'ai toujours dit que nous désirions être l'actionnaire de référence de Telecom" Italia, a souligné le président du directoire de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, réaffirmant ainsi que Vivendi était "engagé sur le long terme avec l'opérateur italien.

Celui que la presse italienne appelle le "cardinal de Bolloré" a précisé, faisant référence à un accord sur les contenus : "nous sommes en train de travailler. Nous croyons à l'intégration entre les sociétés de télécoms et de broadcasting".

Pour l'analyste médias de Natixis, Jérôme Bodin, une alliance de Vivendi avec Telecom Italia fait sens et il estime même qu'elle pourrait être étendue à l'opérateur espagnol Telefonica (MC:TEF). Le destin de Vivendi serait d'atteindre une taille critique pour devenir un fournisseur de contenus à l'Europe du Sud, l'Afrique et même l'Amérique du Sud.

Mais pour Jean-Baptiste Sergeant, analyste médias de Mainfirst, Telecom Italia représente "avant tout d'un coup financier, un investissement dans un groupe sous valorisé", qui pourrait gagner de la valeur en cédant sa filiale brésilienne Tim ou encore devenir à terme une cible pour des opérateurs comme Orange ou Deutsche Telekom (DE:DTEGn).

Dans cette partie d'échecs européenne, Vincent Bolloré place peu à peu ses pions: Marco Patuano, patron de TI a démissionné sous la pression de Vivendi et devrait être remplacé par une personnalité plus docile.

En France, la bataille fait rage dans le jeu vidéo: l'OPA de Vivendi sur l'éditeur de jeux mobile Gameloft a démarré lundi.

Malgré une contre-attaque sous forme de "journée investisseurs" pour démontrer l'intérêt du groupe à rester indépendant, les analystes estiment que Vincent Bolloré devrait parvenir à son objectif de réunir 50% du capital du groupe.

Mais pour Jean-Baptiste Sergeant, cette OPA n'est sans doute "qu'une façon d'obliger les frères Guillemot", la famille fondatrice, "à négocier". "La cible la plus intéressante pour Vivendi c'est Ubisoft, avec des licences fortes qui présentent des synergies avec Canal+", note-t-il pour l'AFP.

Malgré ses difficultés en France, le groupe de télévision payante Canal+ reste en effet la pépite de Vivendi et son fer de lance pour le prometteur marché africain.

Selon les informations de BFMBusiness, non confirmées par le groupe, Vivendi aurait accepté de verser 300 millions d'euros par an sur cinq ans à beIN Sports pour distribuer la chaîne en exclusivité, en espérant ainsi booster ses propres abonnés.

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