PARIS (Reuters) - Covéa a indiqué jeudi vouloir jouer l'apaisement dans son projet de prise de contrôle de Scor (PA:SCOR), en annonçant le retrait temporaire de son PDG Thierry Derez du conseil d'administration du groupe de réassurance.
L'assureur mutualiste a de nouveau réaffirmé son souhait d'engager des discussions en vue d'un rapprochement amical entre les deux groupes. Il a dans le même temps confirmé vouloir conserver la cotation en Bourse de Scor avec un "large flottant".
"Dans un souci de sérénité et d'apaisement, Thierry Derez a décidé de se mettre en retrait temporaire du conseil d'administration de Scor, jusqu'à l'assemblée générale annuelle appelée à se réunir en 2019", fait savoir dans un communiqué Covéa.
L'assureur mutualiste, qui regroupe la MMA, la MAAF et la GMF, redit aussi qu'il respectera son engagement de ne pas monter à plus de 10% du capital de Scor jusqu'en avril 2019.
Covéa a proposé fin août de prendre le contrôle de Scor au prix de 43 euros par action mais son offre a été rejetée par le conseil d'administration du groupe français de réassurance.
Entre-temps, le fonds activiste Ciam est monté au créneau pour dénoncer la manière avec laquelle Scor avait décliné l'offre et refusé d'engager des discussions avec Covéa, premier actionnaire de Scor avec 8,5% du capital.
Pour les analystes de KBW, Covéa cherche vraisemblablement à faire remplacer Denis Kessler, le PDG de Scor, pour qu'un rapprochement puisse être envisagée comme "amicale".
Ils estiment en outre que la perspective d'un flottant minoritaire de Scor en Bourse pourrait peser sur le cours de l'action.
En Bourse, l'action Scor abandonne -0,35% à 40,17 euros vers 12h10.
(Matthieu Protard et Sudip Kar-Gupta, édité par Jean-Michel Bélot)