La rapidité de la vaccination contre le Covid-19 a été remarquable dans le monde occidental développé. En six mois, les espoirs de reprise sont ainsi devenus réalité. La renaissance des perspectives économiques s’accompagne toutefois d’incertitudes, les principales étant le retrait du soutien monétaire, une surchauffe économique et un éventuel dérapage inflationniste.
Le choc économique dû au Covid-19 a conduit à un rebond conforme à nos attentes. Grâce au soutien monétaire et budgétaire, l’embellie conjoncturelle et l’amélioration des bénéfices ont soutenu des rallyes sur la plupart des marchés boursiers. Par conséquent, les valorisations absolues sont élevées tant sur les marchés actions qu’en matière de crédit. Nous avons reflété cette reprise dans les portefeuilles en privilégiant les actifs risqués, notamment les actions cycliques et de style « valeur », ainsi que les stratégies de portage et les classes d’actifs alternatives, plus particulièrement l’immobilier et les infrastructures.
A ce stade, le risque le plus important reste l’évolution de la pandémie. Malgré le déploiement rapide de la vaccination dans la plupart des économies développées, les vaccins sont moins nombreux et d’une moindre efficacité dans une grande partie des pays émergents. Cette disparité donne lieu à des reprises économiques inégales et augmente le risque de nouveaux variants.
Nous avons reflété cette reprise dans les portefeuilles en privilégiant les actifs risqués
La géopolitique conserve son potentiel d’influence sur les marchés. L’administration Biden a renoué avec les engagements américains au niveau international et nous constatons un apaisement des tensions commerciales avec l’Union européenne, ainsi que l’amorce d’un nouveau dialogue avec la Russie. D’autre part, un accord nucléaire avec l’Iran ouvrirait la voie à son retour sur les marchés pétroliers internationaux. Néanmoins, les relations à long terme entre les États-Unis et la Chine resteront compétitives et potentiellement volatiles.
À court terme, nous nous concentrons sur l’équilibre entre reprise et pandémie, inflation et soutien politique. Ces tensions créeront plus de volatilité sur les marchés.
Pour les investisseurs qui cherchent à préserver leurs gains, les stratégies optionnelles sur indices actions de type « put spread » peuvent être attrayantes. À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’indice VIX, qui mesure la volatilité actions (S&P 500), est à environ 15%, c’est-à-dire proche de ses niveaux d’avant la pandémie, offrant la possibilité d’acheter des options à un niveau abordable. En cas de recul des marchés, qui pourrait à notre avis être de l’ordre de 5 à 10%, les stratégies « put spread » peuvent constituer une couverture de portefeuille efficace. Cette approche est cohérente dans un contexte où il fait sens de tirer parti des baisses des marchés boursiers afin de renforcer l’exposition aux actions.
Enfin, la pandémie met en lumière les inégalités sociales et les menaces pesant sur notre climat. À long terme, nous voyons pour nos clients des opportunités sans précédent d’investir dans la transition vers une économie à zéro émission nette.
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