STOCKHOLM (Reuters) - Electrolux a annoncé lundi le rachat de la division électro-ménager de General Electric pour quelque 3,3 milliards de dollars (2,6 milliards d'euros) en numéraire, le groupe suédois se lançant ainsi dans la plus importante acquisition de son histoire pour doper sa présence en Amérique du Nord.
Les investisseurs ont réservé un très bon accueil à cette annonce puisque, vers 11h15 GMT, le titre Electrolux avançait de 5,97% à 198,70 couronnes, affichant de loin la meilleure performance de l'indice Stoxx 600.
"Les appareils haut de gamme de General Electric complèteront nos propres marques phare et amélioreront nos positions en Amérique du Nord", déclare Keith McLoughlin, directeur général d'Electrolux, cité dans un communiqué.
Electrolux, numéro deux mondial de l'électroménager derrière Whirlpool, propose ses produits sous sa propre marque ainsi que sous les marques Frigidaire, AEG et Zanussi. La branche électroménager de General Electric regroupe les marques GE Monogram, GE Cafe et Hotpoint.
Le conglomérat industriel américain vend sa division d'électro-ménager dans le cadre de la stratégie définie par Jeffrey Immelt, son directeur général, consistant à allouer les ressources disponibles aux activités offrant les meilleures perspectives de croissance.
Electrolux a souffert de la crise économique en Europe, où le groupe réalise environ un tiers de ses ventes, même si, il y a deux mois, il s'est dit optimiste au sujet de la reprise sur son marché historique.
Electrolux souligne que le rachat de la division électro-ménager de General Electric serait financé par un crédit-relais, ajoutant qu'il procèderait à une augmentation de capital correspondant à quelque 25% de l'opération dans la foulée de sa finalisation.
Le groupe précise que la transaction devrait avoir un effet relutif sur le bénéfice par action à partir de la première année suivant sa conclusion.
Ce rachat devrait générer des synergies de coûts annuelles de quelque 300 millions de dollars, ajoute Electrolux.
A la fin de la semaine dernière, des sources avaient dit à Reuters que les groupes suédois et américain étaient proches d'un accord au sujet de l'opération.
(Simon Johnson, Benoit Van Overstraeten pour le service français)