(Reuters) - Pour la troisième journée de suite, les salariés de l'industrie américaine de l'automobile étaient en grève dimanche dans les Etats du Michigan, de l'Ohio et du Missouri pour demander une hausse de leurs salaires.
Depuis vendredi, les salariés des trois constructeurs automobiles historiques, General Motors (NYSE:GM), Ford (NYSE:F) and Stellantis, ont débrayé à l'appel du syndicat United Auto Workers (UAW), qui demande une augmentation des salaires et une plus grande sécurité de l'emploi alors que le secteur effectue sa transition vers les véhicules électriques.
Près de 12.700 travailleurs sont en grève dans trois usines du Big Three de l'industrie automobile dans le Michigan, l'Ohio et le Missouri qui produisent notamment la Ford Bronco, la Jeep Wrangler et la Chevrolet Colorado.
L'UAW a indiqué avoir eu des "discussions productives" samedi avec les représentants de Stellantis, maison mère de Chrysler.
Des discussions doivent se poursuivre dimanche entre les grévistes et General Motors ainsi que lundi avec Stellantis qui a indiqué samedi avoir amélioré son offre, proposant une hausse de 20% des salaires pour la nouvelle convention d'une durée de quatre ans avec une hausse immédiate de 10%. Une proposition qui correspond à celles de Ford et General Motors.
L'UAW réclame une hausse de 40% sur les quatre prochaines années avec une hausse immédiate de 20%.
Samedi, Stellantis a indiqué avoir rejeté la proposition de reprendre l'activité de l'usine de Belvidere dans l'Illinois, mis à l'arrêt en février par le constructeur pour des raisons de coûts de la production de véhicules électriques.
Dimanche, le constructeur a indiqué être prêt à négocier quant au futur de l'usine de l'Illinois.
Vendredi, Ford a indiqué avoir licencié temporairement 600 salariés d'une usine du Michigan à cause de l'impact de la grève et General Motors a indiqué à 2.000 salariés que leur usine du Kansas restera fermée lundi et mardi.
(Reportage par David Shepardson; version française Zhifan Liu)