La Commission européenne a autorisé mercredi le rachat d'E-Plus, filiale allemande de téléphonie mobile du Néerlandais KPN (AMS:KPN), par la filiale allemande du géant espagnol Telefonica (MADRID:TEF), sous certaines conditions.
La Commission, qui avait communiqué ses griefs aux parties en février, craignant que la fusion ne réduise la concurrence, a conditionné son feu vert "à la mise en oeuvre intégrale d'une série d'engagements présentés par Telefonica", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
La concentration réunira en effet les troisième et quatrième plus grands opérateurs de réseau mobile en Allemagne, les deux autres étant Deutsche Telekom (XETRA:DTEGn) et Vodafone (LONDON:VOD).
La Commission redoutait que, telle qu'elle était envisagée au départ, la fusion amoindrisse la pression concurrentielle sur un marché caractérisé par "des barrières élevées à l'entrée pour les nouveaux concurrents", ce qui risquait de conduire à une hausse des prix au détriment des consommateurs allemands.
Pour dissiper ces craintes, Telefonica a présenté plusieurs types d'engagements.
D'une part, le groupe cédera, avant l'acquisition, jusqu'à 30% de la capacité du réseau de l'entreprise issue de la concentration à un ou plusieurs opérateurs de réseau mobile virtuel (ORMV) en Allemagne, contre des paiements fixes. Cela permettra l'entrée ou l'expansion, à court terme, de un à trois ORMV, qui concurrenceront la nouvelle entité.
Telefonica s'est aussi engagé à céder des fréquences radioélectriques et certains actifs, à étendre ses accords de vente en gros existants avec les partenaires actuels de Telefonica et E-Plus et à proposer à l'avenir des services de 4G à tous les acteurs intéressés.
Ces engagements "répondent aux préoccupations de la Commission en matière de concurrence", conclut l'exécutif européen.