Gameloft (PA:GLFT) a ouvert en forte hausse vendredi matin à la Bourse de Paris dans le sillage du projet d'offre publique d'achat hostile déposé la veille par Vivendi (PA:VIV).
Le géant français des médias - qui détient déjà 30% du capital de Gameloft - s'est engagé à acquérir la totalité des actions de l'éditeur de jeux digitaux et sociaux à un prix de six euros l'action.
A titre de comparaison, l'action Gameloft affichait un cours de 5,48 euros au moment de sa suspension de cotation hier après-midi.
Vers 9h30 ce matin, le titre Gameloft s'envole de 16,6% à 6,40 euros, dépassant déjà largement le prix proposé par Vivendi.
Afin de justifier l'opération, Vivendi explique que les jeux vidéo occupent aujourd'hui une place 'fondamentale et porteuse' dans le secteur des contenus et des médias où il entend 'développer ses positions'.
Dans un avis financier publié sur le site de l'AMF, Vivendi précise toutefois que son offre sera caduque s'il n'arrive pas à obtenir une participation supérieure à 50%.
Le groupe se réserve par ailleurs la faculté de mettre en oeuvre une procédure de retrait obligatoire sur les actions de la société, c'est-à-dire de procéder une sortie de la cote.
Les dirigeants de Gameloft ont réagi hier soir à cette offre hostile en convoquant une réunion du conseil d'administration pour la semaine prochaine.
La société - qui fera part de sa réaction après la tenue de son conseil - n'a prévu ne faire aucun commentaire sur cette offre 'non-sollicitée' d'ici là.
'Le timing de l'OPA sur Gameloft est sans ambiguïté', jugent ce matin les analystes d'Aurel BGC.
'Après la journée d'investisseurs d' Ubisoft (PA:UBIP), Vincent Bolloré montre qu'il ne renoncera pas et veut forcer les frères Guillemot à discuter', indique le bureau d'études.
Pour mémoire, Vivendi détient par ailleurs 11,5% du capital d'Ubisoft, un autre groupe de jeux vidéo créé par les frères Guillemot, dont le cours de Bourse grimpe de plus de 6% ce matin.
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