La banque britannique Standard Chartered (LON:STAN) pourrait s'exposer à "des conséquences financières" en raison d'une enquête lancée à Hong Kong sur son rôle lors d'une opération d'introduction en Bourse en 2009, a annoncé le groupe dans un communiqué.
L'établissement bancaire n'a pas dit quelle introduction en Bourse était visée par cette enquête du régulateur, qui vient s'ajouter à une procédure pour corruption ouverte aux Etats-Unis.
"Le groupe a été informé par la Hong Kong Securities and Futures Commission qu'elle entend agir contre Standard Chartered Securities (Hong Kong) au sujet de son rôle de co-sponsor d'une introduction en Bourse à Hong Kong en 2009", a déclaré mardi la banque dans un communiqué annonçant ses résultats trimestriels.
"Si une action est prise, elle pourrait avoir des conséquences financières" pour la banque, a-t-elle ajouté.
La banque a annoncé mardi un bénéfice avant impôt en hausse au troisième trimestre, mais en deçà des attentes, tandis que son chiffre d'affaires était également inférieur aux attentes.
Après avoir perdu 5,42% à 673,30 pence à Londres mardi, le titre Standard Chartered a terminé mercredi à Hong Kong sur un recul de 7,12% à 62,65 dollars de Hong Kong.
La semaine dernière, le géant suisse UBS avait annoncé qu'il risquait une amende au sujet d'un processus d'entrée en Bourse.
Le Financial Times a rapporté de son côté que les investigations se concentraient sur l'entrée en Bourse de China Forestry Holdings.
Fin septembre, Standard Chartered avait reconnu être visée par une enquête des autorités américaines pour des faits de corruption reprochés à l'entreprise indonésienne Maxpower, qui est contrôlée par la banque.
Le Wall Street Journal avait rapporté, en citant un audit interne à Maxpower, que des paiements en liquide de plus de 750.000 dollars avaient été effectués par des employés de Maxpower à des officiels indonésiens en 2014 et 2015, entre autres.
L'un des enjeux de cette enquête consistera à déterminer si Standard Chartered a violé ses engagements pris en 2012 devant la justice américaine sur l'amélioration de ses procédures de contrôle contre le blanchiment d'argent.
Standard Chartered avait écopé à l'époque de 667 millions de dollars d'amende pour avoir conduit des opérations financières avec des pays visés par des sanctions américaines comme l'Iran, la Birmanie, la Libye et le Soudan.
La banque fait aussi l'objet de deux enquêtes de la part du régulateur financier britannique (FCA) en lien avec l'application de sanctions internationales envers des pays tiers et des questions de blanchiment d'argent.