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Informatique: Gemalto rejette l'offre de rachat d'Atos

Publié le 13/12/2017 22:49
Le logo de Gemalto, spécialiste de la cybersécutié, photographié à Paris, en février 2015 (Photo KENZO TRIBOUILLARD. AFP)
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Le logo de Gemalto, spécialiste de la cybersécutié, photographié à Paris, en février 2015 (Photo KENZO TRIBOUILLARD. AFP)

Fin de non-recevoir: le spécialiste français des cartes à puces Gemalto (AS:GTO) a annoncé mercredi qu'il rejetait l'offre de rachat "non sollicitée et conditionnelle" de 4,3 milliards d'euros présentée par le groupe informatique Atos (PA:ATOS).

Deux jours après l'annonce publique de cette offre de rachat, qui valorisait l'action Gemalto à 46 euros par action, le fabricant de cartes à puces a rendu son verdict: "Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique, est mieux positionné en tant qu'entreprise autonome pour poursuivre avec succès son développement et créer de la valeur à long terme pour ses parties prenantes, et en particulier ses actionnaires".

Selon lui, l'offre d'Atos "ne propose pas de stratégie convaincante par rapport aux perspectives de Gemalto en tant qu'entreprise autonome", et "sous-estime de manière significative la valeur de Gemalto".

En outre, "elle ne répond pas de manière adéquate aux intérêts de ses différentes parties prenantes" et "n'apporte pas de garantie suffisante quant à la réalisation de l'opération".

Soulignant que Gemalto était devenu en 11 ans un "fleuron technologique de l'industrie française reconnu à travers 180 pays dans le monde", Philippe Vallée, directeur général de la société, a assuré dans le communiqué que face aux récents changements" de ses marchés historiques, le groupe avait "adopté des décisions responsables et nécessaires".

"Nous sommes absolument convaincus par le potentiel de nos marchés en croissance rapide et dans la capacité de l"entreprise à s’en saisir et sommes désormais tournés vers la concrétisation de ces opportunités", a-t-il poursuivi.

- Offre inamicale? -

Atos avait dévoilé lundi soir son offre d'achat de 4,3 milliards d'euros sur Gemalto, une opération destinée à créer "un leader mondial en cybersécurité, technologies et services numériques". L'annonce a été saluée le lendemain par les investisseurs, le titre s'envolant de 35% en Bourse.

Le patron du groupe informatique, Thierry Breton, avait indiqué que cette offre était "très amicale mais très déterminée", laissant entendre qu'il ne renoncerait pas à ses projets en cas de refus de Gemalto. L'OPA deviendrait alors inamicale.

Interrogé par les Echos pour savoir si un accord restait possible, Philippe Vallée a répondu: "Je ne peux pas préjuger de l'avenir".

Dans cet entretien à paraître jeudi, il a estimé que cette offre était "opportuniste à un moment où Gemalto traverse une phase de transition importante".

Car autant Atos, un groupe de 100.000 salariés, a montré une dynamique positive cette année, en révisant à la hausse ses objectifs financiers au troisième trimestre, autant Gemalto, qui compte quelque 15.000 collaborateurs, connaît des difficultés avec notamment l'annonce d'un plan de suppression de 288 emplois en novembre.

Atos a vu l'an dernier son bénéfice net progresser de 39,6% à 567 millions d'euros, et son chiffre d’affaires de 9,7% à 11,717 milliards.

A côté de ses activités de conseil, d'intégration de systèmes et de gestion de centre de données, le groupe informatique a su tirer parti de l'engouement pour les services dans le "cloud" (informatique dématérialisée) et les besoins croissants en cybersécurité. Il est aussi l'un des rares acteurs à pouvoir fournir des supercalculateurs, à la puissance informatique décuplée.

Enfin, par le biais de sa filiale Worldline, Atos est aussi présent sur le marché des paiements électroniques.

Gemalto, qui a a dégagé un chiffre d'affaires de 3,13 milliards d'euros en 2016 pour un bénéfice net de 266,9 millions d'euros, a en revanche déçu les investisseurs avec une série d'avertissements sur ses résultats cette année.

Il a en effet subi un trou d'air après la conversion -tardive, et très rapide- des Etats-Unis aux cartes à puces, les nombreux intervenants croulant sous les stocks. Or, le pays représente près du quart du marché mondial.

Et ses ventes de carte de téléphonie SIM sont aussi en baisse alors que ce marché ne croît plus en volume et décroît en valeur.

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