L'année 2024 ne cesse de se dégrader pour l'action Tesla (NASDAQ :TSLA), dont le recul depuis le début de l'année atteint désormais 35 %. Le cours de l'action de l'entreprise a de nouveau été touché lundi après l'annonce de la plus importante vague de licenciements de son histoire, ce qui a suscité de nouvelles inquiétudes sur les perspectives du constructeur automobile parmi les analystes de Wall Street.
Explication de la faiblesse de l'action Tesla
La dernière liquidation de l'action Tesla a été déclenchée par des informations selon lesquelles l'entreprise prévoit de supprimer plus de 10 % de ses effectifs, alors que le géant des véhicules électriques continue de se débattre avec une faible demande et une série de vents contraires propres à l'entreprise qui pèsent sur le moral des investisseurs.
Le même jour, deux cadres importants ont annoncé leur décision de quitter l'entreprise, à savoir Drew Baglino, vice-président principal, et Rohan Patel, vice-président chargé de la politique publique et du développement commercial.
Wall Street réagit avec prudence à la récente faiblesse de l'action Tesla, le dernier épisode en date exacerbant les inquiétudes des investisseurs quant à un ralentissement potentiel de la demande de voitures électriques.
Plus tôt dans le mois, Tesla a révélé des chiffres de livraison pour le premier trimestre qui ont été nettement inférieurs aux attentes de Wall Street, marquant la première baisse des ventes trimestrielles de l'entreprise d'une année sur l'autre depuis 2020.
"Les stocks se sont accumulés au premier trimestre et il semble que le principal moteur des chiffres de livraison plus faibles soit la baisse de la demande de véhicules électriques dans toutes les zones géographiques, en particulier en Amérique du Nord, où les volumes de ventes de VE ont été largement stables depuis l'été 2023", ont déclaré les analystes de Bank of America (NYSE:BAC) dans une note la semaine dernière, réduisant l'objectif de prix sur TSLA de 280 $ à 220 $.
Pour ajouter au sentiment négatif, Reuters a rapporté au début du mois que le constructeur automobile avait abandonné ses plans pour une voiture abordable attendue depuis longtemps, dont les investisseurs espéraient qu'elle transformerait l'entreprise en un constructeur automobile de masse.
Au lieu de cela, l'entreprise prévoit de poursuivre le développement de robots-axis à conduite autonome en utilisant la même plateforme de petits véhicules, selon le rapport.
Le brusque revirement de Tesla intervient dans un contexte de concurrence mondiale intense de la part des fabricants chinois de véhicules électriques qui proposent des voitures à partir de 10 000 dollars. Le passage à des robotsaxis sans conducteur pourrait potentiellement introduire des défis d'ingénierie plus difficiles et des risques réglementaires accrus.
JPM voit un risque de baisse important pour l'action TSLA
Commentant la dernière série de licenciements de Tesla, la plus importante de l'histoire de l'entreprise, JPMorgan (NYSE:JPM) a déclaré dans une note de mardi que le mouvement "devrait fermement dissiper l'idée que l'importante erreur de livraison du premier trimestre signalée précédemment par l'entreprise était en quelque sorte due à l'offre plutôt que le reflet d'un problème de demande".
Le géant des véhicules électriques a attribué l'important déficit de livraison du premier trimestre en partie à plusieurs perturbations dans la chaîne d'approvisionnement, notamment les attaques des Houthis dans la mer Rouge et l'incendie criminel à la Gigafactory de Berlin, entre autres.
Cependant, JPMorgan a déclaré qu'elle accordait "peu de crédit à cette explication", soulignant que Tesla a commencé le trimestre avec un niveau de stock déjà élevé d'environ 111 000 véhicules, une augmentation significative par rapport à deux ans plus tôt.
Ils notent également qu'au cours du trimestre, Tesla a ajouté un nombre record de 47 000 véhicules à son inventaire, dépassant les 34 000 ajoutés au cours du trimestre précédent, ce qui a conduit à des réductions de prix drastiques. En conséquence, Tesla a terminé le trimestre avec un stock sans précédent d'environ 157 000 véhicules, ce qui alimente encore le scepticisme des analystes.
Au-delà du premier trimestre, les analystes de JPMorgan estiment que les récentes réductions de l'emploi et de la capacité ont "des implications profondes pour le récit de l'hypercroissance encore intégré dans le prix de l'action de Tesla, ce qui suggère un risque important de baisse pour le titre".
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