Obtenir 40% de réduction
💰 Obtenez des infos premium sur les portefeuilles des milliardaires avec l'outil 13F InvestingProCopier actions

La bataille feutrée des Bourses américaines pour attirer les stars de la tech

Publié le 09/05/2019 07:27
Mis à jour le 09/05/2019 09:02
La bataille feutrée des Bourses américaines pour attirer les stars de la tech
ICE
-
META
-
SQ
-
UBER
-
LYFT
-
LEVI
-
PINS
-

La concurrence entre Uber (NYSE:UBER), à la veille de ses débuts boursiers sur le New York Stock Exchange, et Lyft (NASDAQ:LYFT), lancé sur le Nasdaq il y a un mois, est tout aussi féroce que celle à l'oeuvre entre les deux principales Bourses américaines, à l'affût des nombreux géants réalisant leurs premiers pas sur les marchés.

"Nous sommes en compétition intense sur l'ensemble des introductions en Bourse", reconnaît Jeff Thomas, responsable des "IPO" (Initial Public Offering) sur le Nasdaq, la place boursière new-yorkaise de Times Square (NYSE:SQ).

Le temps encore récent où cette Bourse, historiquement spécialisée dans la technologie, s'accaparait la plupart des entreprises tech, et où le New York Stock Exchange (NYSE) accueillait les autres, est révolu.

Le NYSE, dont la façade imposante trône à Wall Street au sud de Manhattan, peut depuis quelques années accueillir les entreprises ne réalisant pas de profits, une situation courante dans le monde de la tech, alors que son règlement le lui interdisait auparavant.

Cette révolution interne lui a permis d'héberger plusieurs grosses opérations, à l'instar cette année de Pinterest (NYSE:PINS), et bientôt d'Uber et Slack. A la clé, de généreuses commissions qui ont rapporté près de 10% des revenus de sa maison-mère, ICE (NYSE:ICE), au premier trimestre, un chiffre comparable pour le Nasdaq.

- Failles techniques -

Ces opérations sont devenues plus capitales depuis l'émergence des "dark pools", des plateformes de courtage privées et moins régulées. Celles-ci ont capté 38% des échanges en avril, selon le cabinet Tabb, et "assèchent les frais de courtage" du Nasdaq et du NYSE, d'après Jay Ritter, spécialiste des IPO à l'Université de Floride.

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Outre les groupes tech, le nombre total d'entreprises nouvellement introduites pourrait se rapprocher cette année du grand cru de 2014, qui avait signé le retour des IPO après l'âge d'or de la bulle internet à la fin des années 1990.

De quoi exacerber la course de vitesse entre ces deux places, dominée par le Nasdaq: début mai, 41 IPO y avaient été réalisées sur l'année et 9,8 milliards de dollars levés, contre 13 IPO et 4,7 milliards sur le NYSE, d'après Dealogic.

Dans la conquête de nouveaux clients, à chacun ses points forts.

Le Nasdaq met en avant son coeur de métier, sa technologie, pour mener à bien les introductions. Les débuts catastrophiques de Facebook (NASDAQ:FB) en 2012, lorsque des failles avaient plongé la cotation dans le noir, sont par ailleurs bien loin, selon Jeff Thomas, les décrivant comme "une opportunité" pour s'améliorer.

La Bourse de Wall Street insiste de son côté sur son signe distinctif, la présence de courtiers humains sur son parquet dont la fonction est de fixer le prix d'introduction le jour J, avec le moins de volatilité possible.

"Nous n'avons jamais connu de faille", note Alex Ibrahim, responsable des introductions internationales au sein du NYSE. Un pied de nez à son adversaire.

Avec l'émergence des procédures automatisées, ces stratégies tiennent toutefois davantage de l'effet marketing, remarque Jay Ritter.

- Jeans et cloche -

"Les résultats sont assez identiques lors des introductions", affirme-t-il, tout comme les frais d'introduction, comparables et peu négociables selon lui. Ces places "se font surtout concurrence en coulisses, dans l'organisation de plans de marketing ambitieux et d'événements chics", affirme-t-il.

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Exemple avec la chaîne de vente en gros BJ's. Avant ses débuts boursiers l'an dernier, l'entreprise avait été courtisée le même jour par les deux compétiteurs, a récemment raconté le Wall Street Journal.

Dans leur besace, une campagne d'affichage à Times Square à l'occasion du Black Friday, des publicités au cours d'une compétition de base-ball de second rang, et l'organisation d'un gala cossu.

Ces propositions concernent aussi les premiers pas boursiers, destinées à capter l'attention des télévisions et des réseaux sociaux à travers le monde.

De Levi's (NYSE:LEVI), qui a vu les courtiers sur le parquet du NYSE troquer l'obligatoire costume contre un jean, au groupe de hifi Sonos, réinventant le son de la cloche du Nasdaq qui ouvre chaque jour les échanges, ces places rivalisent d'imagination.

"Tous ces éléments sont très importants car ils donnent de la visibilité à une entreprise qui veut parler à ses consommateurs à travers le monde", reconnaît Alex Ibrahim, en pleins préparatifs de l'arrivée d'Uber vendredi à Wall Street.

Bannière, champagne et tapis rouge pourraient être de sortie: Uber devrait être la sixième plus grosse introduction en Bourse de l'histoire mondiale en termes de capitalisation boursière.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés